Spin-off de la série Love me, cet opus peut se lire de façon indépendante sans problème, il se concentre sur Quinn, le frère de David (tomes 1 et 2) et un jeune homme qui fait irruption dans sa vie suite à un geste maladroit, Simon.
A 28 ans, Quinn est le patron du The Cock's, la boîte gay prisée de Philadelphie, où la bande a l'habitude de traîner et où Lex (tome 4) a travaillé un moment en tant que gogo danseur. Ayant fui Chicago pour des raisons un peu mystérieuses (qui le deviennent un peu moins au fil du roman), le jeune homme est conscient du poids de ses responsabilités et gère sa boîte avec sérieux, en veillant toutefois à la sécurité des employés. Sa vie, c'est son job, pas d'attaches, pas de relations, juste des nanas sexy qu'il voit pour un coup vite fait, la seule personne qui semble assez proche de lui est son frère David, et encore, pas trop souvent et pas trop longtemps. Il a d'ailleurs un peu de mal avec la vie un peu "pépère" de son frère, mariage, enfants, c'est vraiment pas pour lui.
Quand ce mec maladroit pète une bouteille de 9000 dollars, assez opportuniste, il saute sur l'occasion de l'embaucher (après tout, il lui manquait un serveur) en lui proposant de rembourser sa dette avec ses pourboires.
Simon a la poisse : il s'est fait larguer par le mec dont il était amoureux, il vient de perdre son énième job (il les enchaîne depuis qu'il a quitté la fac), c'est pas sa faute, il a juste du mal avec l'autorité et quand il sort en boîte pour se changer les idées, il pète une bouteille qui coute une blinde... Mauvais karma. Mais bon, il a des principes, il assume ses actes, et puis après tout, même s'il s’assoit sur ses pourboires, le patron lui fait quand même un vrai contrat de travail, légal, c'est pas si grave que ça.
Son job se passe plutôt pas mal, ses "collègues" sont sympas et sexys, il faut juste s'habituer à vivre la nuit, et puis il y a Quinn, son patron, imperturbable, intouchable, sexy comme le diable, qui semble ne jamais le quitter des yeux, forcément, il surveille le remboursement de sa dette...
Mais quand par un concours de circonstances Simon se retrouve sans domicile, c'est Quinn qui va l'héberger (et oui, il aime bien héberger ses employés, il avait déjà fait le coup à Lex) et ça pourrait bien changer les choses entre eux.
Même si j'ai trouvé toute l'affaire Brianna un peu too much, dans le sens ou il y a une esquisse de quelque chose qui aurait pu être intéressant mais qui retombe comme un soufflé raté, j'ai vraiment aimé l'évolution de la relation entre les deux hommes, particulièrement du côté de Quinn, dont nous avons le point de vue quasiment un chapitre sur deux : pas de longs questionnements - c'est un mec, je n'ai jamais été attiré par un mec, suis-je gay ? toussa toussa - le gars se prend juste la tête sur la notion d'engagement avec LA personne, et ça fait du bien que ça se passe comme ça. Simon lui, succombe assez vite, mais poursuit toujours son rêve, être, pour une fois dans sa vie, la priorité de quelqu'un.
J'ai aussi beaucoup aimé les échanges entre les deux hommes, entre humour caustique, vacheries et tendresse un peu brute, un talent que les deux auteurs maitrisent plutôt bien.
Bref, une vraie lecture plaisir, que ce spin-off qui m'a fait, de plus, apercevoir de loin la bande de Philadelphie que j'ai un peu de mal à quitter.