Je ne sais plus ce qui m'a poussé à lire ces deux romans qui composent cette intégrale. Rien dans ce que j'ai vu de Scott Westerfield n'aurait dû me pousser à lire l'un de ses romans, semblant viser avant tout un public de jeunes adultes, voire adolescents. Pas vraiment ce que je recherche, mais Succession semblait se démarquer.
Et bon dieu, que c'était bon.
L'empire ressuscité est un ensemble de 80 mondes dirigés par un empereur immortel, seul détenteur de ce secret. Son ennemi: Les ryx, des cyborgs ayant pour but de faire émergé sur chaque planète des I.A surpuissantes, autonomes et indépendantes pouvant prendre le contrôle d'une planète. Le jour où la sœur de l'empereur se fait enlevée, il envoi Laurent Zaï, héros de guerre à la tête d'une vaisseau dernier cri, à sa rescousse. L'échec de la mission constituerait une faute de sang et lui couterait son immortalité, ainsi que sa vie par suicide.
En effet, l'empereur craint que les Ryx mettent la main sur le secret de son immortalité.
Avec un univers assez classique, Westerfield déborde en fait d'idée, et ce dès les premières pages quand on se rend compte que la bataille spatiale qui ouvre le roman se déroule en fait sur une échelle microscopique.
Le livre s'axera autour de plusieurs points de vus, les conséquences étant interplanétaires, mais toujours sur une vision à échelle humaine. Tout d'abord Zaï, qui doit être le plus poissard des militaires mais aussi le plus doué qui fera tout pour aller au bout (sans en dévoiler trop). Mais on suivra aussi le point de vue de son amante, sénatrice et membre du conseil de guerre, et aussi celui d'un commando Ryx. Le tout parsemé de petits chapitres se focalisant sur des personnages moins importants mais donnant de la vie au récit.
Nous sommes donc face à un roman de space opéra classique mais qui mélange habilement les angles : militaire, politique, croyance... 600 pages qui, même si elles n'arrivent pas au niveau des maitres du genre (comme Hamilton), n'a vraiment pas à rougir de honte. Une excellente lecture qui vous tiendra en haleine tout au long de ses 600 pages, sans temps mort.