Comme une bonne course à pied, je sors de ce livre à la fois satisfaite et essoufflée. Ce livre, je l'aimais avant de l'ouvrir. J'aimais son image emblématique de l'Amérique des années 50, synonyme de liberté et de grands espaces. J'aimais sa couverture, ses personnages et son auteur. Rythme, style, imagination, passion, vitesse, longueur, âme, rencontres, tout est là. Mais ... tout ça n'enlève pas ma frustration finale : impossible de réellement me projeter dans ce voyage générationnel. Trop de variables inconnues : routes, villes, bars, auteurs, femmes... tous autant détaillés par cet amoureux des Etats-Unis qu'est Jack Kerouac. Au final, nous prenons aussi la route avec Neal, Dean, Allen et les autres, mais avec cette sensation étrange que l'on ne voit pas vraiment le paysage. On s'y emporte, on s'y coupe le souffle, on s'y accroche, on s'y attache, et parfois on s'y perd. Tout comme le personnage en somme. Ce n'est peut-être pas un roman mais un carnet de voyage ... avec tous ses avantages, et ses inconvénients. Mais mieux vaut le coup de prendre le volant pour un tour.
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