Michael Connelly est un des mes auteurs préférés. Je suis très attaché à Harry Bosch, son héros récurrent. Chacune des enquêtes du détective de Los Angeles m’a passionnée. C’est donc avec un enthousiasme certain que je me suis plongé dans sa dernière aventure intitulée Sur un mauvais adieu.
Dans ce nouveau roman, nous apprenons que Bosch est désormais inspecteur de réserve au San Fernando Police Department. Il y est confronté à une double enquête. La première le voit traquer le « Screen Cutter », un violeur en série. La seconde, effectuée à titre privée, le met en quête d’un héritier hypothétique d’un vieux monsieur riche comme Crésus. Bref, l’inspecteur ne risque pas de s’ennuyer… Nous non plus…
La qualité d’écriture de Michael Connelly lui permet de faire cohabiter deux intrigues parallèles dont les thématiques et les enjeux sont très différents. L’auteur arrive à nous captiver autant par l’une que par l’autre. La place laissée à chacune d’entre elles est savamment répartie. La maestria narrative permet d’offrir une densité particulièrement forte à la lecture. Ce brillant ensemble m’a séduit immédiatement et le charme a été constant jusqu’à la dernière page de l’ouvrage.
La partie concernant la recherche de l’héritier est originale. En effet, cette mission diffère des classiques du genre. Il est intéressant de suivre la démarche du héros pour chercher la trace d’un enfant né il y a plus de soixante ans. L’aspect « cold case » de la situation me plait beaucoup. J’ai toujours pris beaucoup de plaisir à suivre ces immersions dans un lointain passé. Je suis fasciné par la capacité des enquêteurs à reconstituer et à analyser des événements si lointains. L’auteur exploite joliment son idée et fait en sorte que ce voyage généalogique dans le temps alimente en permanence notre curiosité.
L’autre partie du bouquin nous fait suivre une intrigue à la thématique plus classique : une chasse au violeur en série. Néanmoins, cette vieille recette peut donner lieu à un plat plein de suspense. C’est ici le cas. La montée en puissance de l’intrigue est remarquable. Les premières pages laissaient présager que cette enquête serait secondaire. La lecture avançant, cette recherche de « Screen Cutter » a trouvé une place de plus en plus importante au point d’offrir de vrais moments d’intensité dramatique. Je me suis passionné pour cette chasse. La découverte du San Fernando Police Department, nouveau lieu d’accueil de Bosch, ajouter une petite dose d’attrait pas désagréable. On y découvre de nouveaux protagonistes qui ne nous laissent pas indifférents.
Pour conclure, Sur un mauvais adieu confirme le talent de son auteur et le charisme de son héros. Les années passent et jamais je ne me lasse de suivre les pas de ce dernier dans sa quête de justice. Il ne me reste donc plus qu’à attendre le prochain opus né de la plume de ce brillant auteur… Mais cela est une autre histoire…