Suzanne a plus de trente ans, et pourtant, elle vit encore chez sa mère et refuse le regard des autres. La condition humaine, elle déteste (va savoir pourquoi elle s'obstine à rester en vie). En cherchant à s'élever, elle s'éloigne du monde des vivants, s'accroche à des fantasmes, comme d'obscures poètes dont elle retient surtout les traits du visages (malgré son dégoût pour la nature humaine, va comprendre). L'élément perturbateur s'incarne en la figure du cousin, qui débarque des Etats-Unis "pour affaires". Cet homme qui semble à l'aise partout et avec tous, représentant ainsi l'antithèse de Suzanne, est pourtant loin d'être heureux. Traqué par ses secrets et ses mensonges, les pleurs de cette éternelle immature représenteront-ils un refuge pour l'évadé, ou bien un motif de fuite supplémentaire ? (la réponse est dans la question)


Dès les premières pages, on prend part aux angoisses de Suzanne. On décortique frénétiquement, avec elle, chacune de ses psychoses et névroses. Tantôt on la comprend, tantôt on se met en colère contre cet amas d'émotions nihiliste. La folie n'est pas loin, mais le plaisir de lire est, quant à lui, certain. (énervant mais plaisant, à éviter si vous êtes "dans une phase")


A lire si :
- vous êtes sensible mais dans une bonne période
- vous aimez les atmosphère israéliennes

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le 27 mars 2015

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