Décevant, trop long, même pour un récit bref, prétentieux, inintéressant... les thèmes initiaux (la mémoire, l'idéalisation de l'amour, la nostalgie, la fuite de celle qu'on aime pour une autre, la multiplicité des amours possibles) me parlent beaucoup mais je ne les ai malheureusement pas retrouvés ici, en tout cas pas dans une forme qui m'ait permise d'être touchée. J'ai donc lu ça en me disant toutes les 4 phrases que j'avais juste envie que ça se termine. Les 20 dernières pages, dont je n'ai toujours pas compris l'utilité, me sont tombées des mains, sachant que je me suis déjà forcée à lire à partir de la 10è page qui était déjà décevante.
Le style est assez fade, faussement élégant, et quelque peu prétentieux. Les descriptions sont à la fois trop courtes, et donc frustrantes car potentiellement belles, mais trop brèves pour que cette beauté puisse être appréciée, qui ne reste que suggérée, esquissée, comme si l'auteur s'était essouflé avant de parvenir à quelque chose d'élégant - et trop récurrentes. On a compris que les femmes ressemblaient au clair de lune et aux fleurs, je pense que c'est inutile de le répéter 46 fois en à peine 70 pages. Les métaphores sont bancales, les quelques passages misogynes n'arrangent rien, et je ne parle même pas du ridicule de certaines phrases ("la soupe à l'oignon répandait au loin son parfum patriarcal"... sérieusement?)
Quelques lignes rattrapent le coup (et encore), là où Nerval évoque ces chimères qu'il tente, vainement, de rattraper ; mais bien que l'image soit belle, intéressante, poétique, la description qu'il semble vouloir en faire sur 70 pages ne fonctionne tout simplement pas.
Dommage.