Tu peux te briser trois côtes, mais pas quinze.

Première fois que j'écris ça : les films sont mieux que le livre d'origine.

On ne refait pas l'histoire de Tarzan, l'homme-singe. Seigneur de la Jungle, seigneur de l'intelligence.

Mais oui ! Pardi ! C'est pas à cause du fait qu'il soit "super intelligent donc il comprend facilement ce que signifie les symboles de se bouquin sauvage." Il apprend à écrire tout seul.
Mouais si tu veux. Il comprend littéralement tout. Mouais si tu veux. Eh oui il est de la race humaine qui est très intellectuel et intelligente. Ce rabachement suprémasiste m'a ennuyé, c'est facile, très facile, mais c'est marrant.

Mais il prend les lettres imprimé dans le livre pour d'étranges insectes, et ça, c'est chou.

Ce n'est pas à cause du fait qu'il se batte avec des tigres, des lions, des gorilles et qu'il survit à chaque fois sans trop faire de malaise.

Ce n'est pas à cause de se combat étant enfant contre un animal sauvage trois fois plus gros que lui (gorille ou tigre, j'ai un doute) qu'il a trois cotes qui lui ressort du thorax, fractures ouvertes avec de la peau arrachée et qu'il survit qui me fasse un peu rire jaune.

Un peu trop de ton moralisateur, ah ! En plus. Ah que l'humain tue pour le plaisir mais pas les animaux, ah qu'il est intelligent pour son espèce. Ah que ah que.

Ce n'est pas à cause du fait qu'un bougre lui tire une balle qui lui frôle l'oreille et qu'il tombe dans les pommes.

Ce n'est pas à cause de l'incongru et du kitsch d'une Jane toute neuve qui va lui rouler une pelle pour une première rencontre après sauvetage de méchant gorille quand les films prennent le temps d'instaurer un contact avec chaque personnage... Ce que le livre ne fait qu'avec très peu de personnages très plat, caricaturé.

Ce n'est pas parce que le bouquin a un faux-ton scientifique qui tente d'expliquer que Tarzan a une force surhumaine ; en quoi ? Élevé au milieu de gorilles frappé de la cafetière (flippant, par contre), et d'une maman guenon qui est forcément plus stupide que l'homme de par la taille minimaliste de son crâne animale ?

Ce n'est pas du tout parce que Jane en le voyant le compare à son défunt père disparut Lord Greystock, ce qui révélerait l'identité de Tarzan dès le début (mais y'aurai pas d'histoire) détail qui n'est évidemment pas relevé pour garder se secret, parce qu'elle pose pas plus de question que ça. Jane est juste jolie. Madame de ne réfléchit pas, elle est trop émotionelle comme la mère de Tarzan, comme sa nounou qui est trop émotive et donc "ne réfléchit pas" comme en sommes tout les rôles féminins qu'il a plus ou moins présenté dans le livre.

Ce n'est pas du tout parce que le professeur Porter dit (à lui seul et à son collègue) dès le début que le squelette retrouvé prêt des parents disparu tragiquement, n'est pas celui de leur enfant (que Jane trouve trop waouh il ressemble au papa, mais pourquoi que diable?) mais celui d'un gorille en bas-âge ? Juste ça, déjà, c'est d'une incohérence remarquable.

Ce n'est pas parce qu'il retrouve Jane tout à coup en Amérique dix pages de la fin du bouquin et qu'il réussit quand même à la sauver des flammes d'une forêt tout à coup l'air de rien en chemise tout beau tout propre avec un permis de conduire qu'il a eût plus rapidement que mon voisin en six ans. Puis putain il l'a même pas perdu en se balancant de lianes en lianes ! Eh oui y'a des lianes en Amerique ou à Londres, ché plu. Help.

Et c'est pourtant les quarante dernières pages du livre qui sont intéressantes. Un homme lui apprend à parler, il doit tenter de changer pour entrer dans le moule de la société, et la fin la "malheureuse Jane" croit sentir qu'elle n'est pas amoureuse de Tarzan et qu'elle s'est laissé emporté par une aventure, une sensation. Bah dans le prochain livre vu que Tarzan récupère son identité des suites d'analyses d'empruntes digitales, pourra empêcher son cousin Clayton (aussi fou amoureux de Janou) de lui voler la vedette et de reconquérir le coeur de Jane, ce qui sera facile.

Je doute pas de la bonne volonté de l'écrivain de bien vouloir faire sauf que le livre (qui bien qu'il se lise d'une traite par sa simplissime écriture) m'a fait ressentir beaucoup d'arrogance de la part du personnage de Tarzan que Edgar Rice Burroughs se tût à décrire pourtant enfantin, innocent, alors que la page d'après il va tuer pour le plaisir de tuer à la hauteur de l'humain de sa "race" avant de se remettre moralement en question à cause du livre qu'il a découvert sur "l'homme", ou que la page d'avant il pourrit la vie de son "papa gorille adoptif", il se détache de la troupe de guenon facilement, ne semble pas ressentir de sentiment, arrogance dans un style d'écriture peut être envers pas mal de chose, de sujet, qui m'on donné l'impression de lire un livre sur un écrivain frustré/personnage frustré. Je suis mitigé sur le ressenti et le côté suprémasiste qui en ressort. Personnellement.