A l’occasion du “Grand Prix des Lectrices du magazine Elle” en 2020, j’avais eu l’occasion de découvrir la plume de l’écrivain italien, Paolo Giordano avec son très beau roman, « Dévorer le ciel ». Je n’ai donc pas hésité lorsqu’il m’a été proposé de lire son dernier, « Tasmania ».
Prenant d’abord pour thème le réchauffement climatique, son narrateur, physicien journaliste, doit se rendre au sommet du climat à Paris, en 2015, quelques jours après les attentats de novembre. L’auteur poursuit ensuite avec la bombe atomique et les débats inhérents à sa création.
Depuis la sortie cette été du film de Christopher Nolan sur l’un de ses créateurs, « Oppenheimer », ce sujet a été remis d’actualité avec la sortie de la biographie d’Oppenheimer ainsi que d’autres ouvrages à ce sujet.J’ai aimé la façon dont l’auteur avait eu de traiter de ces différentes thématiques qui, au final, s’imbriquent assez bien. Alors que cette pléthore de thèmes différents peut dérouter plus d’un lecteur, j’ai totalement accroché à la construction du récit.
Le narrateur du livre, cet homme en crise, dont le profil est similaire à l’auteur lui-même, est très attachant, tout comme les personnages secondaires, si réalistes. Chacun de ceux-ci apportent bien quelque chose à l’histoire. Écrit d’une plume dont je reste conquise, le style fluide m’a accrochée très rapidement.
J’en ai beaucoup appris grâce à la partie consacrée au projet Manhattan qui se concrétisa par le largage des deux bombes atomiques sur les villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki. Le texte est ponctué de témoignages de survivants qui sont touchants et émouvants.Bien souvent, plus contemplatif qu’actif dans ce qui va mal, le narrateur se pose les questions quasi universelles de savoir ce que nous sommes, où nous allons et que va devoir ce monde. A
u final, j’ai beaucoup aimé ce livre très humain où l’auteur dévoile intimement ses tourments personnels, relationnels et professionnels. Définitivement, Paolo Giordano est l’un des auteurs à retenir en matière de littérature transalpine !