Une envie de lire à nouveau Paolo Giordano qui m'avait tant ému avec "La solitude des nombres premiers".
"Tasmania", me semble décousu, bancal et j'ai du mal à m'accrocher puis au fur et à mesure de la lecture, les pièces du puzzle s'emboîtent, je plonge et l'apprécie jusqu'à la fin.
Le personnage principal est un journaliste, écrivain italien et scientifique.
Il aborde des situations de crises, sa crise existentielle, celle de son couple et celles multiples de notre monde d'aujourd'hui qui alimentent toutes nos
craintes et le destin de l'humanité sur notre planète Terre.
Le bouleversement climatique en fait partie et chacun le vit avec plus de questionnements que de réponses.
Différents personnages qui vivent aussi des situations fragiles accompagnent les réflexions du narrateur, Giulio,
physicien, une amitié du temps de leurs études, Karol un prêtre amoureux et Novelli scientifique qui étudie les nuages.
Petite parenthèse, pour moi les nuages font partie du romantisme en littérature, simples gouttelettes d'eau en suspension dans l'atmosphère, leurs variétés sont infinies.
Je vous invite à lever les yeux plus souvent pour contempler ces petites merveilles éternellement changeantes en couleurs, en formes et toujours belles.
Et dans la trame de ce roman plane un sujet cher à l'auteur, la bombe atomique, Hiroshima et Nagasaki et là c'est grandiose.
L'homme a inventé l'arme ultime de destruction massive.
Témoignages des survivants et les coulisses de l'explosion de l'ère humaine.
Lire à ce propos "Hiroshima" de John Hersey, qu'on peut encore trouver en occasion.
Alors certes on rigole pas mais on en ressort bousculé et enrichi.
Paolo Giordano est un raconteur qui mérite notre attention.
Une lecture à la hauteur de notre fragile statut d'être humain, nous tous.