Sur la couverture il y a marqué "l'un des meilleurs romans de science-fiction jamais écrit". Et bien c'est complètement faux. Roman de science-fiction, j'ai lu mieux, beaucoup mieux. Mais roman, j'ai rarement lu pire.
Dès le début, le ton est donné, c'est digne d'amour, gloire et beauté chez les astronautes. En Suède. Oui, bizarrement après une guerre nucléaire c'est les suédois les maitres du monde, et c'est là que se réunit une équipe qui va monter dans un vaisseau pour aller coloniser une planète lointaine. Ils ne sont que 50. Mais ils ont foi en la science, une grosse libido, et un moteur Bussard, qui leur permettra d'aller très loin et très vite.
Le premier chapitre, donc, donne le ton. La belle commandante en seconde, Astrid Lindgren, est tombée amoureuse du gendarme de l'espace Charles Reymont. Elle va le séduire, ils vont coucher ensemble et ensemble ils assureront la bonne conduite de la mission.
Là, normalement, j'aurais dû refermer le livre. Enfin, je l'ai fait. Mais quelques temps après, j'ai eu envie de lire de la science-fiction, ça me prend, parfois, et je n'avais que ce livre sous la main. Peut-être pour voir un peu jusqu'où la bêtise humaine pouvait aller, un mélange savamment dosé d'élucubrations scientifiques, d'eau de rose, de sociologie et de fascisme. Parce que ne tournons pas autour du pot : l'auteur est fasciné par Charles Reymont. Il maintient l'ordre. Voilà. Et c'est le message profond du livre : rien ne peut aboutir sans ordre. A part ça, il est beaucoup question de relativité générale, de vitesse de déplacement et de facteur tau, un facteur qui permettrait de voyager beaucoup beaucoup plus vite que notre vitesse réelle.
J'ai aussi tenu à finir ce livre parce que j'ai souvent du mal à interrompre ce que j'ai commencé. Mais je ne peux pas dire que je le regrette, si je n'avais pas été au bout de ce livre je n'aurais pu m'en moquer en toute connaissance de cause. Un grand bravo au traducteur qui non seulement a dû lire ce livre mais aussi le réécrire. Il écrit beaucoup mieux que l'auteur, comme en atteste la préface.
Et à celui ou celle qui a fait la couverture, à part les mots "l'un des meilleurs romans de science-fiction jamais écrit", elle est vraiment très belle.
Beau travail d'édition.
Une étoile pour la couverture, une étoile pour la traduction, et une étoile parce que je crois que la note minimale dans senscritique est 1/10.