Teheran trip est un texte fort, qui donne à voir la vie des jeunes iraniens. Quand s'ouvre le roman, Shadi, une jeune fille qui se défonce à l'opium, peine à émerger. Elle est en manque et doit trouver d'urgence son dealer. Mais aujourd'hui, "la terre danse le bandari." Paniquée par les secousses sismiques qui se produisent à intervalles réguliers, la mère de Shadi, une ancienne combattante, hurle et appelle son mari. Shadi parvient à s'échapper et entraine le lecteur à sa suite dans un Téhéran de fin du monde.
J'ai beaucoup aimé ce texte, qui présente sans artifices la réalité crue de la vie des jeunes de Téhéran dans tout ce qu'elle a d'incertain. Entre les tremblements de terre et le régime politique en place, ils ont de quoi craindre pour leur avenir. Teheran Trip est le premier tome d'une trilogie. On y découvre des jeunes dont les mères ont autrefois combattu le régime. Cet aspect là est peu développé dans le livre, il en sera sans doute davantage question dans les tomes suivants. Le livre donne l'impression que quelqu'un a mis un coup de pied dans une gigantesque fourmilière. A chaque coin de rue, des scènes de fin du monde, mais aussi des moments d'entraide, de solidarité. Le chien, Crassus, apporte une petite touche de tendresse bienvenue.
La préface de la traductrice, dont il faut saluer le travail, donne des éléments sur la vie de l'auteur et sur les conséquences qu'a eue la publication de ses œuvres sur sa vie. Il est important de la garder à l'esprit pendant la lecture.
Un livre à lire et à diffuser largement.
Merci à Netgalley et aux éditions La Croisée pour le service presse.
#TeheranTrip #NetGalleyFrance