(À partir d'ici: je propose ma liste des liens que Stephen King à mis entre ses romans, croyez-moi, ça va devenir nécessaire. Pas obligatoire, mais nécessaire. Vous pouvez y accéder en cliquant "ICI")
Un tome puissant qu'est celui-ci. Ici l'aventure prend son rythme de voyage jusqu'à ne plus vraiment bouger jusqu'à la fin. Ici tout est là: le ka-tet à son complet, la tour qui se rapproche et le retour d'un adversaire qu'on pensait disparu.
"Roland le pistolero ainsi que Susannah et Eddie continue leur route vers la tour sombre et après un affrontement musclé avec un gardien(on y vient), Roland se sent comme couper en deux depuis la mort de Jack Chambers, mais l'est-il réellement?"
Alors je préviens ici, pour ma critique, je vais devoir spoiler, c'est inimaginable de parler de ce livre sans relever des parties de l'intrigue alors allons-y! Comme dit dans ce très bref résumé: Roland est en plein dilemme mental et malgré le fait qu'il soit très très pro dans sa profession de Pistolero, il souffre toujours de ce pauvre Jack qui l'a du sacrifié lors d'un énième jeu cruel infligé par Walter, l'homme en noir.
Depuis il est coupé en deux, car son esprit le sait mort, mais une autre partie de son mental est persuadé de sa survie. À partir d'ici nous suivons Jack qui subit également le même sort, car si lui est revenu comme si ne rien n'était dans son monde (à savoir le New York des 70's), il devient de plus en plus fou au point d'inquiété ses professeurs ainsi que ses parents et notamment son père violent , Elmer Chambers. Il sait une seule chose: il doit suivre "son cœur" afin de trouver des éléments qui l'amèneront à l'entre deux mondes, le monde de Roland et plus globalement sur le chemin de la tour sombre, car le Ka le veut. D'ailleurs, parlons-en, revenons un peu avant lors de la rencontre du trio et du gardien.
Dans ce tome, le bestiaire grandit et nous apprenons qu'il existe des dieux machines notamment Shardik, un ours géant crée par les grands anciens. Il en existe 12 et chacun garde à sa manière un des rayons de la tour. Pour la simplicité de cette rétrospective, n'en retenons que deux à savoir l'ours et la tortue nommée Maturin que l'on retrouve aussi dans "ça". Vous commencez à comprendre, mais si je vous parle de ça c'est que tout est lié chez King, ses oeuvres comme notre monde, car Shardik est aussi le nom d'un roman parlant d'un ours géant écrit par Richard Adams, auteur déjà connu pour "les Garennes de Watership Down", ce roman a été adapté respectivement en série sous le nom de "la folle escapade" et "la colline aux lapins".
Ça, encore, c'est quand Stephen King reprend des œuvres déjà existantes, car de son côté, Jack Chambers trouvera un livre nommé "Charlie le choo-choo" par l'autrice Beryl Evans qui trouvera son équivalent dans le monde de Roland livre que King à finit par sortir dans la vraie vie sous le nom de Beryl Evans, le mec à poussé le délire très loin et croyez-moi, le meilleur reste à venir). Le ka-tet sera aussi agrandi par la venue de Ote (ou Oy en vo), un bafou-bafouilleux(Billy Bumbler en vo). Imaginez une sorte de raton laveur de la taille d'un labrador qui parlerait en répétant les dernières syllabes qu'il a entendues.
Alors si vous n'avez pas été assassiné de complexité, nous poursuivons. Ce que j'ai beaucoup aimé dans ce roman, c'est que l'auteur à poussé les personnages dans des retranchements terribles, dans des situations désespérées notamment le moment ou pour ouvrir une porte vers le le monde de Jake, ils doivent s'occuper d'un démon polymorphe dont le sexe est l'un des seuls moyens d'en venir à bout et:
Susannah doit switcher pour devenir à nouveau Detta Walker afin de se faire """"volontairement""" violer et d'occuper le démon afin qu'Eddie et Roland sauvent Jack qui, de son côté, échappe à une mort certaine.
En bref: une scène puissante, mais éprouvante qui montre que King n'est pas forcément l'auteur grand public qu'on peut le penser, qu'il peut être très très trash par moment.
Autre point très important: c'est que le Ka-tet de Roland (Ka = destin, tet= groupe, grossièrement: c'est un groupe lié a un destin épique, mais comme envelopper d'un voile mystique que seul le ka peut expliqué, élément déjà évoqué dans "Le Fléau" et qu'on retrouve également dans le roman et l'adaptation de "Doctor Sleep") est plus ou moins forcé par lui et a son acharnement pour sa quête qui est tel qu'il perturbe à sa manière le court du temps.
Ce n'est pourtant pas ce qui empêchera, le trio new-yorkais et le lecteur, de devenir malgré eux peu à peu obsédé, un peu comme si l'obsession du Pistolero était si contagieuse que son virus percerait les réalités jusqu'à nous atteindre. Je pense que la Tour Sombre est l'une de ses plus grandes œuvres, si ce n'est "sa" (avec peut-être "Ça" et Le Fléau). On peut également noté que depuis qu'ils sont avec lui, Susannah et surtout Eddie sont pris de visions et ce dernier verra même le nombre "19" apparaitre lors d'un feu de camp.
Autre point intéressant: en tant que Romancier digne de ce nom: King sait le pouvoir des mots dans cette partie de l'histoire: Les mots auront une grande importance, car ici: beaucoup de choses tournent autour des jeux de mots et en particulier les devinettes, dont leur dernier adversaire pour ce tome: Blaine, le monorail vivant fou, les affronteras dans un "combat à mort" de devinette qui prouverons une fois de plus la détermination sans faille de notre héros, et ce, malgré le fait qu'il se trouve dans un être capable de le tuer au moindre moment.
Pour un dernier petit point, je suis obligé de spoiler un élément qui est certes sans importance majeure pour la suite du récit, mais il est important pour faire comprendre le côté cosmique de cette saga:
Vers la fin du récit, on voit que l'homme Tic-Tac, un méchant mineur, mais important de ce tome, est sauver par l'homme en noir dont ce dernier lui parle d'un ancien ami qui lui disait "ma vie pour toi", mais cet homme à fini par le trahir. C'est ici un retour subtil sur la fois ou il a tenté de gouverner le monde dans "Le Fléau", comme vous avez vu, c'est un roman très important de l'univers de King.
En un mot comme en cent: avec "Terres Perdues", Stephen King ouvre une nouvelle porte pour son univers, le faisant passer de la case épique à la case cosmique.
"J'ai vu Randall Flagg et c'est la vérité.
j'ai vu la terre de Meijis et c'est la vérité.
J'ai entendu "charyou tri" et c'est la vérité.
J'ai vu le jeune Pistolero et Maturin et c'est la vérité.
j'ai vu l'arc-en-ciel de Maerlyn et c'est la vérité.
J'ai vu qu'un retour en arrière pour avancer sera nécessaire et c'est la vérité.
j'ai compris que tout ça sera plus clair dans la prochaine critique et c'est la vérité.
Ma vie pour la Tour Sombre et c'est la vérité."
critique de Magie et Cristal: https://www.senscritique.com/livre/magie_et_cristal_la_tour_sombre_tome_4/critique/199414585