Déception

On m’avait conseillé ce roman et ne connaissant rien des années Thatcher je pensais trouver un intérêt historique dans Testament à l’anglaise. Je m’attendais donc à une œuvre satirique sur les années Thatcher d’un point de vue économique et politique à travers les membres d’une des familles les plus influentes d’Angleterre, comme on peut le lire sur l’ensemble des critiques du roman. 
Or, ce n’est pas le cas. Testament à l’anglaise regorge de longueurs gravitant autour de la vie monotone du protagoniste Michael Owen. On connaît plus sa vie que celle de tous les membres réunis des Winshaw ce qui ne me semble pas être l’intérêt premier du livre. Seuls les chapitres de Dorothy et Roddy Winshaw me semblent correspondre à l’idée que je me fais d’une satire réussie de l’Angleterre des années 70-90 mais il faut attendre 300 pages avant de les découvrir … 

Néanmoins je me suis promise de finir le livre afin de ne pas manquer une fin qui pourrait faire remonter ce roman dans mon estime et de conclure sur un avis objectif concernant son intégralité et non juste une partie. Malheureusement mes doutes se sont confirmés puisque Testament à l’anglaise s’achève sur une scène prévisible et grotesque dans l’esprit morbide du film Parasite. Plus généralement, on trouve très peu d’humoir noir british contrairement à ce que le livre laisse supposer (seules deux blagues tournées avec originalité ont su capter mon attention) et la plume de l’auteur n’a rien d’exceptionnel ce qui ne permet en aucun cas de compenser les innombrables longueurs du roman.

Dans sa Note de l’auteur, Johnatan Coe reconnaît explicitement qu’il a eu recours au plagiat lors de la réalisation de son œuvre, histoire de sublimer le tout …

Je reste sur l’impression que Testament à l’anglaise aurait pu s’avérer nettement plus intéressant si les ressources sur le contexte des années Thatcher ainsi que sur les membres de la famille Winshaw avaient été exploitées plus consciencieusement.