Quand on se remet à la lecture en anglais, après plusieurs années de paresse linguistique, il faut choisir avec soin le roman dans lequel on va se plonger… Déjà, je me décidais pour une romance contemporaine. Bah oui parce que j’ai déjà lu de la romance froufroutante en VO mais ça a enrichi mon vocabulaire de manière un tantinet décalé – qui donc a besoin de rajouter scoundrel ou dowry à son lexique ? -. Du coup j’ai pensé que pour me remettre à niveau en douceur, rien de mieux qu’une histoire d’amour universitaire…
Je ne vais pas te mentir, ami-lecteur, je lis beaucoup plus lentement en anglais que dans ma langue maternelle et pourtant, j’ai été surprise en me plongeant dans *The Deal*, le niveau de la langue, très accessible, m’a permis de vraiment profiter de ma lecture en gardant une vitesse franchement correcte. Donc si, comme moi, tu as besoin de te remettre à niveau en anglais, sache que l’ouvrage de madame Kennedy est une possibilité… Mais nous ne sommes point ici pour parler compétence linguistique et la question la plus importante reste celle du récit.
J’ai été surprise, agréablement surprise même, par la romance entre Hannah et Garrett. Dès les premières pages du bouquin nous apprenons que l'héroïne a subi un viol cinq ans avant le début du roman. Ce genre de passé est un « classique » dans les romances or j’ai apprécié que l’auteure n’en fasse pas des tonnes. Oui, Hannah a vécu un cauchemar, oui elle en porte encore le poids dans certains domaines mais elle n’est pas paralysée par son traumatisme. Elle avance, elle lutte et elle a déjà eu une relation longue avec un jeune homme depuis ce qui lui est arrivé. J’ai vraiment trouvé que Elle Kennedy parvenait à trouver le juste milieu pour son personnage : à aucun moment elle ne minimise les répercussions du viol tout en nous peignant une jeune femme forte qui a trouvé les moyens, grâce à sa volonté et une bonne thérapeute, de continuer à vivre, vraiment vivre.
Concernant le personnage masculin, j’ai eu le même soulagement en faisant la connaissance de Garrett. Sur le papier, le jeune premier m’inquiétait : beau, capitaine de l’équipe universitaire de hockey, issu d’un milieu aisé… Sincèrement j’avais peur de tomber sur un héros du type : bonjour je suis un connard que l’amour va changer. Sauf que non… Garrett n’est pas parfait pourtant c’est un gentil garçon, un mec bien qui certes multiplie les aventures sans lendemain avec des groupies mais en restant respectueux de ses partenaires… Bien entendu, il cache des blessures et blablabla – il faut bien rendre le personnage intéressant… Là encore l’auteure en fait juste ce qu’il faut pour ne pas tomber dans le pathos. Bref, du point de vu des premiers rôles, on a tout bon. Qu’en est-il du récit, de l’histoire d’amour entre nos deux étudiants ?
Soyons francs, *The Deal* respecte les codes du genre et ne brille pas par son originalité. Malgré tout, les dialogues souvent amusants et certaines scènes franchement drôles nous permettent de passer un très bon moment. C’est frais, mignon et bien emmené. Franchement une bonne surprise de tous les côtés !
Un seul point échappe complètement à ma critique : la qualité de l’écriture. Sincèrement, si mon niveau d’anglais m’a permis de lire *The Deal* sans difficulté et d’apprécier ma lecture, il n’est pas suffisant pour donner mon avis sur le style de Elle Kennedy. Désolée ami-lecteur…
Pour conclure, je dirais que *The Deal* est une jolie romance dont les personnages sont extrêmement attachants. Le seul petit point négatif concerne le peu de caractérisation des personnages secondaires : j’aurais voulu en savoir plus sur les coéquipiers de Garrett ou les amis d’Hannah. Heureusement, la qualité de la romance m’a tout de même donné envie de connaître la suite de cette saga qui, si j’ai bien compris, se concentrera sur un nouveau couple issu de l’entourage de Garrett et Hannah… En espérant ainsi pouvoir croiser ces derniers…