Avec The Fire Child, Tremayne nous offre un livre qui sent bon le Rebecca d’Hitchcock. Une jeune femme d’origine modeste propulsée dans une demeure immense et solitaire, auprès d’un mari aussi charmant que sombre. Une maison sur laquelle plane un certain nombre de mystères. Celui du décès de Nina Kerthen, dont elle a prit la place, restant le plus prégnant.
Car si les choses semblent s’annoncer sous les meilleurs hospices, Rachel Kerthen fait face à de nombreux obstacles. Elle la fille des bas quartiers, qui ignore tout de l’histoire des mines appartenant à sa nouvelle famille, qui semble incapable de reprendre le flambeau laissé par la défunte mère de son tout nouveau beau-fils.
Ce qui s’annonce comme un petit thriller plutôt sympathique quoi qu’un peu remâché dévie alors rapidement vers des chemins plus intéressants. En mêlant le fantastique à tout cela, Tremayne nous sert un livre qui ne cesse de nous questionner. Quid des hallucinations du petit Jamie ? Est il vraiment doté du pouvoir des Kerthens, celui de prédire l’avenir ? Peut il réellement communiquer avec sa mère ? Si tel est le cas, la vie de Rachel est elle réellement en danger ? Pourquoi ? Comment ?
Et Rachel ? Se trouve-t-elle sous l’emprise d’une folie à deux ? Les divagations d’un jeune garçon ayant perdu sa mère et celles d’une femme un peu paumée se nourrissent-elles mutuellement ou y a-t-il autre chose, caché derrière la réalité, caché derrière la vérité ?
The Child Fire est assurément un roman qui se laisse lire avec plaisir et tient son lecteur en haleine jusqu’au tout dernier chapitre. Fantastique, folie, mensonge, vérité, cicatrices non suturées se mêlent et s’entre-mêlent pour former une histoire dans laquelle le lecteur est toujours en balance. Les théories ne manquent pas, les soupçons non plus. On cherche des indices dans la moindre apparition - qui est donc cette petite fille aux bottines ? - et dans la moindre découverte - David protège-t-il son fil chéri ou a-t-il de plus sombres idées derrières la tête ?
Au final, même si parfois le rythme laisse un peu à désirer, l’histoire globale est bien construite et le décompte des jours avant le drame annoncé fait son petit effet. La tension monte à mesure que l’urgence de comprendre la situation se fait grande et le final est plutôt bon.
Te Fire Child ne sera peut être pas mon livre préféré, mais il est à coup sûr un choix que j’assume pleinement et une fois encore, il m’est impossible de blâmer le hasard qui m’a fait l’acheter.