Cela va bientôt faire un siècle que les écrivains de science-fiction nous disent que nous courons vers la catastrophe; et bientôt un demi-siècle que des experts nous disent que c'est exact. Et depuis tout ce temps, nous continuons à vivre sous le joug de systèmes politiques qui font l'exact contraire du nécessaire, et nous subissons les conséquences d'un système économique inepte qui refuse d'assumer et se croit à l'abri.
Une fois de plus, donc, un auteur nous explique ce que nous devrions / aurions dû faire depuis longtemps. Sauf que, cette fois, ça a l'air parfaitement faisable. Et même: ses solutions sont réalistes, raisonnables, applicables.. souhaitables. Et, bien sûr, urgentes.
KS Robinson, après avoir rendu l'installation sur Mars crédible dans son cycle éponyme, parvient à nous faire croire que nous pouvons encore sauver la planète (et donc, l'humanité). Il va de soi que les solutions qu'il propose ne sont ni simples ni miraculeuses; qu'elles vont exiger du travail, de la patience et des sacrifices ; mais, pour changer, ceux qui seront sacrifiés ne seront pas les pauvres et les dépossédés.
Ecraser les puissants et exploiter l'avidité des riches : un prix bien doux à payer pour sauver l'humanité, pas vrai? Alors, qu'est-ce qu'on attend? Eh bien, toujours la même chose : que quelqu'un commence. A éliminer des riches. A mon avis, ce sera beaucoup moins compliqué qu'on cherche à nous le faire croire, et beaucoup plus jouissif. Le reste suivra.
PS: et pour bien montrer que l'Histoire peut se montrer ironique à un point extrême, il faut vraiment avoir le coeur bien accroché pour ne pas vomir quand on voit que le dos de la 2e édition du Ministère du Futur présente la mention "Le livre préféré de Barack Obama". Oui, Obama, vous savez? Le type qui, pendant huit ans, aurait pu et aurait dû faire ce qui est expliqué dans le livre mais qui.. ne l'a pas fait. On se demande pourquoi.