La science au service du sport
David Epstein, journaliste américain nous emmène dans un tour du monde où l’on croise les destins des plus grands champions du XXe siècle.
" Le génome humain est un livre de recettes contenu dans chaque cellule du corps humain lui indiquant comment se construire (…) si une page est endommagée ou arrachée, alors certaines des autres pages pourront soudainement contenir de nouvelles instructions". D. Epstein.
Ce court extrait démontre bien les limites des connaissances autour du génome humain. Les avancées scientifiques de ce siècle autour du gêne ont permis de comprendre certaines maladies comme le cas du CMH ( Cardiomyopathie hypertrophique ), maladie génétique très dangereuse pour les sportifs de haut niveau, qui à couté la vie à de nombreux sportifs comme par exemple le footballeur camerounais Marc-Vivien Foé. Cependant, ces avancées ne nous permettent pas de créer un athlète ” parfait “, car il est prouvé que l’environnement et la culture dans laquelle nous vivons conditionnent en partie ce que nous allons devenir. Il en est de même pour les sportifs. Il est certes évident que les Kenyans et les Ethiopiens ont des facilités physiques à l’endurance, mais beaucoup d’entre eux ont couru plusieurs kilomètres chaque jour toute leur enfance pour se déplacer. Les jamaïquains sont les meilleurs sprinteurs du monde, mais c’est aussi parce que la culture de l’île à fait du sprint le sport national et que des stage de recrutement sont fait dès l’enfance comme en NBA ou en Football Américain aux Etats-Unis.
Que reste-il à la science ? D’analyser les athlètes et de définir comment améliorer leur performance. D’étudier l’histoire d’un peuple pour comprendre les compétences physique qu’ils ont développés, pour les peuples vivant en altitude par exemple. Une étude prétend qu’il faut 10 000 heures de pratiques pour atteindre le niveau professionnel de n’importe quelle activité. Il faut cependant 10 ans pour accomplir ces ” 10 000 heures “, et chaque personne réagit différemment à ces heures d’entraînements, il est donc très difficile de s’appuyer totalement sur ces chiffres, ils sont une moyenne réalisée sur un panel d’athlètes de tous niveaux.
Pour finir, un cas particulier, et pour le moins assez choquant, est celui de Yao Ming, le plus grand basketteur chinois, 2,26m, est l’enfant de deux ex-basketteurs chinois mis ensemble par la fédération chinoise de basket. Fruit d’une union génétiquement choisis, il devient une légende chinoise du basket. Cette anecdote me fait malheureusement penser aux pires dystopies d’Orwell ou de Huxley.
Ce livre est le fruit de multiples rencontres, il nous invite à plonger dans la science de la génétique sportive et ce qui l’influence. Il en ressort donc une superbe expérience où le vocabulaire scientifique vulgarisé nous permet de comprendre les tenants et les aboutissants de chaque etude. Chaque Homme reste cependant unique, chaque don à développer, et la volonté de tout sportif plus fort que le physique.
S.P