Je me suis quasiment arrêté dès le début, exactement à ces phrases :


*Tant que de Gaulle est resté au pouvoir, autrement dit jusqu’en 1969, un pouvoir gaullo communiste s’est partagé le gâteau français. À la gauche communiste, la culture ; à la droite gaulliste, l’économie et le régalien.
C’est l’époque où le PCF parvient à faire oublier ses deux (1) années collaborationnistes en créant sa mythologie du PC (2) résistant, du Parti des soixante-quinze (3) mille fusillés et du Parti des héros prétendument antinazis du genre (4) Guy Môquet.


Je ne suis pas contre lire ce type de phrases mais il est impensable d'être aussi fantasque sur des références historiques, impensable que l'auteur ne donne pas des explications, n'argumente pas, ne justifie pas son propos. Ci dessous j'essaie de rétablir la vérité et le minimum de respect qu'un écrivain du genre Michel Onfray soucieux d'une rigueur historique devrait avoir.
J'avais envie de lire un livre court et bien documenté sur les dictatures puisque nous sommes actuellement quasiment en présence d'une dictature sanitaire. En tout cas une dizaine de pages a suffit à me vacciner d'écrivains du genre de MO !


C'est triste de voir qu'on peut dire tout et n'importe quoi sans le moindre sérieux flouant ainsi les personnes qui ont acheté le livre, les privant du savoir auquel elles auraient pu prétendre, pire insinuant dans leurs têtes des mensonges et de fausses idées.
Donc inutile de perdre trois ou quatre heures de lecture plus toutes celles passées à vérifier les divagations diverses.


SO (merci qui, merci Wiki !) :


(1) Le PC n'a pas collaboré :
Le PCF a été prisonnier du pacte germano-soviétique. Il s'est donc abstenu de résister contre les Allemands jusqu'au printemps 1941, mais cela ne signifie pas qu'il a collaboré, en se mettant par exemple au service du Reich, explique Olivier Wieviorka, historien spécialiste de la Seconde Guerre mondiale.


(2) La résistance du PC débute en 1941
Le 22 juin 1941, Adolf Hitler déclenche l'Opération Barbarossa, qui vise à envahir l'URSS. Cette date marque le début de la lutte des communistes français contre l'occupant nazi.
En août 1941, le communiste Pierre Georges dit le Colonel Fabien commet le premier attentat symbolique contre un officier allemand, qui marque en quelque sorte le début de la Résistance armée de leur part. Les communistes développent rapidement un mouvement de résistance armée, les Francs-tireurs et partisans français (FTPF), dirigé par Charles Tillon. Ouverts aux non-communistes, les FTPF restent néanmoins toujours sous contrôle communiste. Il en est de même du Front national, créé par le PCF en mai 1941, mouvement de résistance politique, organisé par profession, devenu l'un des plus gros mouvements de Résistance, voire le plus gros mouvement de la Résistance française.
Les communistes jouent alors un rôle important dans la résistance à l'occupant nazi de par leur capacité d'organisation. Ils sortent de leur isolement et se rapprochent des autres éléments de la résistance intérieure française comme de la France libre : à la mi-1943, le Front national participe au Conseil national de la Résistance (CNR). L'organisation clandestine du PCF, dirigée par Auguste Lecœur, gagne en puissance jusqu'à prendre largement le contrôle du CNR puis du commandement national des Forces françaises de l'intérieur.


Le Groupe Manouchian (section parisienne des FTP-MOI) était pendant un temps en 1942-1943 le mouvement de Résistance armée le plus actif de France, réalisant une opération armée tous les deux jours. Ses participants étaient très déterminés car directement visés par le régime de Vichy, étant des étrangers communistes dont une majorité de juifs apatrides. Le Groupe Manouchian totalise environ 150 attentats dans la seule ville de Paris dont l’exécution du général Julius Ritter, le responsable du STO en France. Le Groupe Manouchian devient un symbole de la Résistance française avec la publication de l'Affiche Rouge et l'exécution de la plupart de ses membres.
Le communiste Georges Guingouin forme plusieurs petits groupes à partir de 1940 puis joue un rôle important dans la formation du maquis du Limousin en 1942-1943, quoique le fonctionnement ultérieur de ce maquis soit sous contrôle mixte. Par la suite, faisant passer les règles de cloisonnement inhérentes à la clandestinité avant la discipline de parti, Guingouin conserve toujours une grande indépendance vis-à-vis des structures de son parti.


Parmi les trois principaux dirigeants du Comité d'action militaire (COMAC) créé par le Conseil national de la Résistance (CNR) pour diriger les Forces françaises de l'intérieur (FFI), deux étaient communistes (Pierre Villon et Maurice Kriegel-Valrimont), le troisième étant Jean de Vogüé.


Des communistes sont également présents dans des mouvements de résistance non communistes. Ce sont souvent des militants qui n'occupaient pas, avant-guerre, une place centrale dans l'appareil du parti et qui, privés de contact avec le parti clandestin, ont eu l'opportunité de rallier un autre mouvement. Le parti les a ensuite encouragés à rester dans ces organisations. Par exemple, Jean-Pierre Vernant, universitaire qui termine la guerre comme responsable FFI de neuf départements du Sud-Ouest a désavoué le pacte germano-soviétique et rejoint le mouvement Libération.


(3) Les 75 000 fusillés
il s'agit d'un vieux mythe infirmé depuis des décennies, qui figure même dans certains manuels scolaires comme un exemple de réécriture de l'histoire. Ce qui ne signifie pas que les communistes n'ont pas payé un lourd tribut à la résistance. Sur environ 4 000 fusillés pendant la guerre, selon les historiens, une bonne part était issue des rangs du PC. Ainsi, 30 % des fusillés condamnés par un tribunal militaire allemand étaient communistes. Quant aux otages fusillés, 80 % d'entre eux étaient communistes.


(4) Guy Môquet fusillé par les allemands à l'âge de 17 ans est un héros
Guy Môquet, né le 26 avril 1924 à Paris et mort le 22 octobre 1941 à Châteaubriant (Loire-Inférieure1), est un militant communiste, célèbre pour avoir été le plus jeune des quarante-huit otages fusillés, le 22 octobre 1941, à Châteaubriant, Nantes et Paris en représailles après la mort de Karl Hotz2,3.
Son nom, plus particulièrement associé à celui des vingt-sept fusillés du camp de Châteaubriant, est passé dans l'histoire comme un symbole des héros et des martyrs français de l'Occupation allemande durant la Seconde Guerre mondiale.


Activité militante de Guy Môquet
En ce qui concerne Guy Môquet, l'arrestation de son père en octobre 1939 est un événement marquant qui renforce son ardeur militante. D'abord réfugié avec sa mère et son frère Serge dans la Manche, il revient ensuite seul à Paris et milite clandestinement au sein des Jeunesses communistes. En novembre, il écrit une lettre à Édouard Herriot, président de la Chambre des députés, demandant la libération de son père (voir « Ses écrits »).


Lors de l'occupation de Paris par les Allemands et l'instauration du régime de Vichy, Guy Môquet déploie une grande ardeur militante pour coller des « papillons » et distribuer des tracts qui reflètent la ligne politique du PCF durant l'été 1940 : dans le 17e arrondissement, ces tracts demandent souvent la libération de Prosper Môquet : « Châtiment pour les responsables de la guerre ! Liberté pour les défenseurs de la paix ! Libérez Prosper Môquet. Député des Épinettes » ; « Libérez Prosper Môquet, jeté en prison par Daladier pour avoir voulu la paix […] ». Parmi les papillons retrouvés dans ce même arrondissement, on retrouve les slogans « À bas la dictature de Laval » ; « Châtiez les responsables [français ayant déclaré la guerre à l'Allemagne] » ; « Il faut un gouvernement du peuple » ; « Les soviets, c'est le pouvoir du peuple » ; « Les riches doivent payer » ; « Un emploi pour les jeunes qui corresponde à leurs aspirations » ; « Pour les chômeurs, la famine. L'opulence aux profiteurs de guerre. Chômeur, fais rendre gorge aux voleurs. Exige l'indemnité de 20 francs par jour ». Pierre-Louis Basse cite un autre tract distribué à Paris : « Des magnats d'industrie (Schneider, De Wendel, Michelin, Mercier […]), tous, qu'ils soient Juifs, catholiques, protestants ou francs-maçons, par esprit de lucre, par haine de la classe ouvrière, ont trahi notre pays et l'ont contraint à subir l'occupation étrangère […] De l'ouvrier de la zone, avenue de Saint-Ouen, à l'employé du quartier de l'Étoile, en passant par le fonctionnaire des Batignolles […] les jeunes, les vieux, les veuves sont tous d'accord pour lutter contre la misère […] ».


Son camarade Georges Abbachi décrit les deux modes opératoires les plus utilisés : le collage de papillons sur les réverbères ou les becs de gaz et le lancer de tracts depuis les balcons des salles de cinéma.


Arrestation et incarcération
Guy Môquet est arrêté, sur dénonciation, le 13 octobre 1940 (il a 16 ans) au métro Gare de l'Est en compagnie de René Pignard par trois inspecteurs de police française de la Brigade spéciale de répression anticommuniste (BS), conséquence d'un décret-loi d'Édouard Daladier du 26 septembre 1939 interdisant le Parti communiste, « décret-loi prorogé et utilisé par l'État français [de Vichy] dans une perspective qui n'a plus rien à voir avec la défense nationale qui l'avait justifié ». René Grandjean, supérieur hiérarchique de Guy dans les Jeunesses communistes est également arrêté le 13 octobre et Georges Grünenberger, responsable du groupe, est lui-même arrêté le 15 octobre.


Les policiers n'arrivent pas à établir de façon irréfutable la participation aux distributions de tracts de Guy Môquet, qui ne passe pas aux aveux alors que ses camarades ont reconnu les faits et que Pignard et Granjean l'ont également mis en cause. Il est néanmoins incarcéré à la prison de Fresnes. Le 23 janvier 1941, la 15e chambre correctionnelle de Paris condamne René Pignard, René Grandjean et Georges Grünenberger à des peines de prison comprises entre huit et douze mois, mais « acquitte le jeune Môquet comme ayant agi sans discernement. Dit qu'il sera confié provisoirement à ses parents […] », une mention indique que : « rien ne s'oppose [...] à l'exécution immédiate de cette décision ». Mais en vertu de la loi du 3 septembre 1940 et de la « circulaire Peyrouton » du 16 novembre 1940 qui autorisent l'internement administratif par simple décision préfectorale, (alors que le décret Daladier laissait cette prérogative au seul ministre de l'Intérieur) et « offre [la circulaire Peyrouton] à ces derniers la possibilité d'interner tous azimuts », le jour même de son acquittement, il est conduit au dépôt de la Préfecture de police de Paris où il reste jusqu'au 10 février 1941, pendant que le « Bureau des internés » est appelé à enquêter sur l'appartenance de Guy aux Jeunesses communistes et à se prononcer sur l'opportunité de sa libération. Il écrit une lettre de protestation au procureur pour dénoncer ce qu'il considère comme des « actes illégaux ». Il n'aura jamais de réponse. Suivant l'avis de la 1re section des Renseignements généraux le bureau donne un avis défavorable et Guy est transféré à la maison d'arrêt de la Santé28, puis, le 27 février 1941, à la centrale de Clairvaux.


Enfin, le 14 mai 1941 il est transféré, en même temps que 100 autres internés communistes venant de Clairvaux, au camp de Choisel, à Châteaubriant, où étaient détenus d'autres militants communistes généralement arrêtés entre septembre 1939 et octobre 1940. Durant le mois de mai 219 militants communistes sont transférés à Choisel. Il est placé dans la baraque 10, celle des jeunes, où il se lie d'amitié avec Roger Sémat et Rino Scolari. Ce dernier, un peu plus âgé que lui, deviendra un des responsables FFI au moment de la Libération de Paris.........

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le 8 mars 2021

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