J'ai dû lire ce bouquin dans le cadre d'un club de lecture, et je crois que je n'ai rien lu d'aussi mauvais depuis des années. Sa seule qualité - s'il fallait en trouver une - c'est qu'il est court. Autrement, c'est un récit décousu, complètement artificiel (qui parle comme les personnages pendant le sexe ? Qui ?), lourd (les descriptions durent des pages et sont d'une emphase insupportable), mais aussi et surtout, vide. C'est bien simple : si vous retirez les scènes de cul et les scènes d'engueulades complètement stupides, il ne reste rien.
Le ton est donné dès le début : la narratrice (Thérèse) déteste Isabelle mais va la rejoindre dans son lit lorsque celle-ci lui propose de venir lui tenir chaud, le tout en 4 pages. Il n'y a aucune évolution psychologique des personnages, aucune tentative d'explication, rien. L'auteure n'a qu'une idée en tête : parler de léchages de chattes. Je peux comprendre qu'à l'époque où cela a été écrit, c'était révolutionnaire. Mais de nos jours ? Quel est l'intérêt d'un tel bouquin ? D'accord, il y a parfois, sporadiquement, quelques jolies métaphores, quelques tournures de phrase intéressantes voire "poétiques", mais cela suffit-il à compenser une complète absence de contenu ? Je ne le pense pas, et c'est pourquoi je suis très surpris de voir que ce livre a une note totale supérieure à 7. Il n'a même pas l'excuse d'être excitant. En tout cas, à moi, il ne m'a rien procuré hormis agacement et ennui, comme, du reste, la plupart des "œuvres" autofictives.