Hétérogène mais accessible
Lu en Avril 2020 6,5/10 Nous voilà donc face à un ouvrage atypique, un ouvrage qui ne peut que faire de l’œil à tout amateur de BD et de Philosophie et qui conviendra plus aux premiers...
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le 21 avr. 2020
Lu en Avril 2020 6,5/10
Nous voilà donc face à un ouvrage atypique, un ouvrage qui ne peut que faire de l’œil à tout amateur de BD et de Philosophie et qui conviendra plus aux premiers qu'aux seconds. En effet, cet Hors-d’œuvre de Philosophie magazine a pour principal qualité son accessibilité. Tintin et les concepts qu'on peut y trouver sont une excellente porte ouverte vers la philosophie. Quand bien même on entendrait rien à Descartes et autre Kant, les souvenirs et les réflexions légères apportées sur l’œuvre d'Hergé permettent de lire tout ça avec entrain.
Maintenant pour le fond, c'est relativement hétérogène. On a un Michel Serres, grand humaniste, ami de Georges Rémi, véritable passionné de Tintin qui porte à bras le cœur ce bouquin et c'est très agréable. Ses réflexions sont accessibles mais évoquent des concepts complexes. Il prend ce qu'il y a à prendre dans Tintin sans chercher à en faire une œuvre aussi métaphysique que celles de Descartes. A côté on a Enthoven qui semble avoir imposé ses conditions. Un billet d'une demi page sur chaque grand thème (Morale, Politique, Homme, Raison, Rire, Art). C'est bien écrit, il y a de belles images mais il restera homme à faire passer la philosophie pour simple onanisme intellectuel avec des pseudos réflexions faussement profondes.
Certains autres intervenants apporteront un regard intéressant, Hector Oblak (critique d'art), Clément Rosset (philosophe) ou encore Dominique Lecourt (Philosophe des Sciences). On retrouve donc le manichéisme dans Tintin et plus généralement la transmission des valeurs ; le concept d'identité ; la technologie comme étant une fantaisie moderne etc...
D'autres intervenants semblent avoir récupéré le billet pour l'interview et s'en être contenté. Ceux qui jouent vraiment dans leur cour comme les psychanalystes se permettent de grandes interprétations qu'on pourrait se permettre de considérer comme étant de la fumisterie.
Toujours est-il qu'il s'agit d'une petite lecture détente, chose rare avec la philosophie. On se laissera transporter à travers les souvenirs qu'on a de Tintin et parfois on se sentira satisfait de pouvoir mettre des mots et des concepts sur des éléments philosophiques présents dans ces œuvres. En plus c'est un beau livre.
« Il n'y a plus d'articulation du courage à la justice. Force est de constater que l'idéal du courage contemporain est celui du saut à l'élastique »
« Curzio Malaparte : Il avait choisi ce pseudonyme car Napoléon s'appelait Bonaparte, et il a mal fini : moi je m'appellerai Malaparte et je finirai bien »
« Face aux cultures inconnues, Tintin est un rationaliste ouvert à la possibilité d'autres formes d'interprétation du monde »
« Le capitaine Haddock est un titan dont chaque maladresse est un tremblement de terre »
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le 21 avr. 2020
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