John Green est un auteur qui m'a accompagné toute mon adolescence (#Lorette), j'ai donc beaucoup aimé replonger dans cette période de ma vie en lisant un livre de cet auteur. Car s'il y a bien une chose qui ne change pas dans les livres de J.G c'est bien le style et la façon dont les personnages sont dépeints. J.G apparait ainsi comme quelqu'un n'ayant pas fait le deuil de l'adolescence.


On nous présente donc ici Aza jeune fille obsessionnelle souffrant de Trouble Anxieux Généralisé accompagné d'un Trouble Obsessionnel Compulsif. John Green se lance donc dans un sujet très compliqué, la psychologie par le biais d'un Young Adult. On ne va pas de mentir la plupart du temps, c'est assez maladroit (13 Reasons Why, Tous nos jours parfaits, etc...). Mettons de côté la thérapeute en carton d'Aza (Qui fait une exposition "au tout début de la thérapie", ce qui est totalement contraire aux bonnes pratiques ou encore qui fixe la pensée intrusive d'Aza lorsque la patiente lui demande si elle est atteinte d'une infection, ALLO LA PATIENTE EST OBSESSIONNELLE, IL FAUT SE DECALER ! Et puis sans oublier les 5 ans de thérapies pour un toc qui demeure "léger" sans aucune amélioration... C'est un peu moyen), une fois cet aspect mis de côté, on peut s'intéresser à la description de la pathologie. Là par contre le sujet est très bien exploité ! On ressent l'angoisse et la détresse psychique d'Aza, la narration met clairement en évidence la rigidité cognitive engendrée par l'angoisse et surtout la perte de contrôle d'Aza. Là où le roman va plus loin c'est qu'il intègre la dimension sociale et l'impact qu'un trouble anxieux généralisé peut avoir sur les relations interpersonnelles, qu'elles soient amicales ou amoureuses.


Mon bémol serait pour les "à côtés". Fallait-il vraiment qu'Aza n'ait pas de père ? Fallait-il réellement introduire cette idée de pseudo enquête qui n'est, en fin de compte, que très très peu exploitée ? J'ai trouvé que justement c'était toutes ces parties qui rendaient parfois le roman maladroit. Grâce ce roman j'ai pu comprendre ce qui me posait problème dans les livres de J.G, on a l'impression de finalement flotter, on ne sait pas vraiment où l'auteur veut nous emmener. L'exploitation trop superficielle de ces histoires secondaires à la névrose d'Aza empêchent de réellement donner une unité à part entière à ce roman.


En conclusion ce livre m'a fait l'effet d'un pétard mouillé, sans réellement savoir où voulait aller l'auteur. Malgré tout, j'ai passé un bon moment et je suis persuadé que les passionnés de J.G seront passionnés par ce dernier roman.
G.

Créée

le 20 oct. 2017

Critique lue 760 fois

1 j'aime

1 commentaire

Critique lue 760 fois

1
1

D'autres avis sur Tortues à l'infini

Tortues à l'infini
Gérald_Montgomery
7

anxiété à l'infini

John Green est un auteur qui m'a accompagné toute mon adolescence (#Lorette), j'ai donc beaucoup aimé replonger dans cette période de ma vie en lisant un livre de cet auteur. Car s'il y a bien une...

le 20 oct. 2017

1 j'aime

1

Du même critique

Les Disparus du Clairdelune
Gérald_Montgomery
10

Epoustouflante évasion.

Le tome 2 de la saga La Passe Miroir reprend exactement là où s'était arrêté le précédent volet. Ainsi on retrouve tout de suite le rythme haletant si bien retranscrit par Christelle Dabos et nous...

le 24 nov. 2015

3 j'aime

1

Frappe-toi le cœur
Gérald_Montgomery
8

Une vie carencée affectivement.

J'ai connu A.N il y a de cela une dizaine d'années avec son incontournable Stupeur et Tremblements puis j'ai réitéré l'expérience plusieurs fois dans la foulée avec Acide Sulfurique, Métaphysique des...

le 1 oct. 2017

2 j'aime

Ce que je ne pouvais pas dire
Gérald_Montgomery
7

Roman constitutionnel

Entrevu chez Ruquier, J-L Debré m'a semblé hautain mais intéressant. Je ne partage pas nécessairement ses idées mais la confrontation à une idéologie à laquelle on n'adhère pas nous renvoi en général...

le 16 mai 2016

2 j'aime