3ème roman de l’auteur, renommé en Finlande, traduit en français et s’il se situe bien dans le créneau roman policier c’est aussi un roman historique qui aborde un thème douloureux du passé finlandais. C’est aussi le 3ème volume de la série Delta noire qui relate les enquêtes de Jari Paloviita et Henrik Oksman de la brigade criminelle de Pori.
Ukraine en en 1941, deux jeunes SS décident d’épargner une jeune femme et son bébé lors d’une mise à sac d’un village.
Finlande en 2019 quand un nonagénaire a fait l’objet d’une tentative d’enlèvement et d’assassinat dans sa maison de retraite, alors que rien dans sa vie ne laisserait supposer qu’il puisse en être victime. Une seconde tentative à l’hôpital est déjouée par Paloviita qui enquêtait sur la première.
Les époques alternent et 2 histoires se tissent qui vont révéler un engagement peu connu de certains jeunes, vétérans de la Guerre d’Hiver contre l’URSS, qui vont s’engager dans les SS, l’ennemi étant le même : le communisme !
L’auteur ne tire pas à boulets rouge sur ces jeunes engagés qui n’avaient pas commencé à combattre avec la même idéologie fasciste mais ne s’y sont pas moins intégrés jusqu’au-boutisme. Il s’exprime ici comme un historien qui montre sans juger.
Un roman âpre et rude qui utilise des faits reconnus pour tisser une histoire qui trouve sa presque résolution en 20219. Il aborde les thèmes de la culpabilité et de la honte, de l’oubli, du mensonge et du silence mais aussi de la haine et la rédemption. Les violences de la guerre sont très présentes, sans qu’il y ait trop d’insistance sur les horreurs.
Une série que je relirai dès la sortie du tome suivant. L’écriture et la traduction sont addictives et rendent le livre difficile à poser mais une pause est souvent bienvenue pour assimiler les tenants et aboutissants de ce roman très noir et pas uniquement policier.
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