Hugo a dix ans lorsque ses parents décident de partir enseigner à Mayotte. Une fois sur place, c’est le choc. Hugo ne connaissait de Mayotte que les plages paradisiaques. Mai il découvre aussi la misère, des coutumes très différentes, la chaleur humide, les bestioles. Petit à petit, pourtant, Hugo s’acclimate. Mais il ne se sent plus nulle part à sa place : ni à Mayotte où il est le seul blanc parmi les jeunes de son âge qui sont beaucoup plus mûrs que lui. Ni parmi les expats blancs, qui se sentent souvent supérieurs aux natifs de l’île parce qu’ils sont riches et disposent de tout le confort moderne. Ni en métropole, où les préoccupations de ses anciens copains n’ont rien à voir à celles des jeunes de Mayotte, trop vite adultes. A Mayotte, Hugo va rencontrer l’amour, perdre ses illusions et sortir de l’enfance.
Excellent roman récompensé notamment par le prix France Télévision. Mikaël Ollivier décrit bien le mal être qui accompagne l’adolescence, la transformation, subie par le jeune. Ici elle est déclenchée par le choc des cultures, la prétendue supériorité des blancs sur les peuples colonisés, la frénésie de consommation des métropolitains (soldes) mise en opposition avec le dénuement vu à Mayotte. J'ai aimé aussi le personnage de la documentaliste qui joue un rôle de confidente et conseille des livres à Hugo, en relation avec ses préoccupations.
Une trè belle découverte.