Attirée par une jolie couverture et un résumé rigolo, je me suis dis "Pourquoi pas ? Ce sera à bon bouquin d'été". De plus, le principe du livre découpé en 12 chapitres comme le 12 mois de l'année donne un petit côté original. Et je dois l'avouer, la bigouden de première page ne pouvait que être un bonus pour glisser dans la peau de Capucine puisque je suis une bonne petite bretonne fière de l'être. FAUX ! Je n'ai jamais suivis un personnage qui avait autant la poisse et qui est aussi déprimé, au point de vous refiler le bourdon. Une femme jamais contente ! Les aventures sont extravagantes et parfois puériles.
Le travail est pas terrible, d'accord ! Mais il faut rajouter des collègues de boulot superficiels avec une paye de misère et des opportunités d'évolution inatteignables.
Les vacances rien de va ! A la neige, et bien il neige trop... A la plage, comme elle est en Bretagne, on a le cliché des journées interminables de pluies. CECI EST UN CLICHE ! La mer forme les nuages avec de temps en temps des inverses qui nous offrent ce magnifique paysage tant apprécié grâce à ce climat particulier. Le pire est la confrontation avec les goélands. Jamais un goéland (très différent d'une mouette) ira voler de la nourriture directement dans les mains, ou alors il a un pète au casque ton goéland.
Les amis sont quasi inexistants sauf pour le nouvel an et le barbecue annuel où chacun combat pour être le centre de l'attention.
Le plan familial est original. Trois enfants de père différents assez macho qui donne une pension alimentaire minable(soit dit en passant, les femmes qui vivent une telle situation sont courageuse mais le bouquin donne un ton irréaliste). Les enfants sont décrits comme des ados stupides et puants les hormones. Notre héroïne se retrouve aussi confronter à l'installation à une ex d'un de ses mollusques chez elle à cause de l'irresponsabilité de ses parents. Le pompon est le mariage blanc avec un Guillon. Pourquoi un Guillon ? Parce que la fiancée de son premier mari est gênée par le fait que Capucine est gardée son nom de première épouse. Et pour bien faire, c'est un mariage folklorique breton avec marinière et robe de renaissance...
Bref le seul côté soft est la santé avec la rupture du tendon d’Achille dont elle ne se plaint pas trop.
En conclusion, un livre a évité absolument à moins qu'on souhaite faire l'expérience des anti-dépresseurs ! Un humour qui se veut décaler mais complètement rater, et l'utilisation des merveilleux clichés (Oui, oui, mon orgueil est bien endommagé...). Une fin sans fin, ni happy end, ni une petite larme. Aucune émotion ne m'a frôlé, même pas un sourire. Autant écrire soit même un journal intime !