Je le confesse, je ne suis pas un gros lecteur (mon profil sur ce site vous le prouvera). A l'aube de cette nouvelle année 2022, comme à peu près tout le monde, j'ai pris une bonne résolution, qui était donc de lire plus. Car si je n'en suis pas un gros consommateur, je suis intimement persuadé que les livres sont les seuls vecteurs qui permettent réellement à quiconque de s'émanciper intellectuellement. Il était donc temps de faire taire cette affreuse dissonance cognitive en passant à l'action. Ainsi, mon avis très dithyrambique sur ce livre reflètera sans doute mon inculture, mais qu'importe, je l'assume.
Plus jeune, j'étais très friands de débats, quels que soit le sujet. Et régulièrement, je me suis rendu compte que l'un des problème de l'exercice, c'est le langage. Parfois, on n'arrive simplement pas à exprimer ses idées, ou on ne parle pas de la même chose et même des fois, on parle sans savoir (oui oui, ça arrive). C'est donc au détour d'une vidéo Youtube que j'ai entendu parler de Wittgenstein et de ses travaux. Ses travaux sur "De la certitude" m'intéressaient au plus haut point, mais malheureusement, le dernier livre du bonhomme qui restait en stock en librairie était le "Tractatus Logico-philosophicus". Un nom qui semble bien pompeux et qui rappelle des traumatismes enfouis de mes années à l'université et des lectures sur Bourdieux et ses tournures de phrases alambiquées.
Un comble pour un livre qui traite pourtant du rôle du langage dans notre représentation du monde. Heureusement, il n'en est rien. L'introduction du livre synthétise déjà très bien les réflexions de l'auteur. Et par après, les aphorismes de Wittgenstein restent clairs pour un néophyte tel que moi, à condition évidemment de prendre le temps d'emmagasiner le contenu (ce qu'un lecteur du genre plus habitué n'aurait sans doute pas à faire). Quoique à la fin j'avoue ne pas m'être concentré sur les démonstrations mathématiques qui n'auraient sans doute intéressés que ses collègues philosophes de l'époque. Cependant, les conclusions de ces démonstrations restent compréhensible et pertinentes. Ce qui est d'autant plus marrant c'est que l'auteur le dit lui-même dans un aphorismes proche de la conclusion du livre, c'est qu'il n'est pas nécessaire comprendre une démonstration mathématique lié à une proposition logique pour comprendre la logique de la proposition. Et il s'girait là peut-être de mon unique reproche. Pourquoi ne pas avoir mis ces démonstrations mathématiques à la fin du livre, en annexe, pour ceux que ça intéresse ? Cela n'aurait-il pas aider à dépolluer la lecture des dernières pages ? Car oui je vous rassure, des démonstrations mathématique, au final, il y en a peu et elles se trouve dans les trente dernières pages du livre. Au delà de ça, l'auteur est également capable d'écrire des aphorismes qu'un auteur de poésie jalouserait de ne pas l'avoir écrit plus tôt. Et de manière général la plume de l'auteur est agréable et précise.
Bref, ce livre a été une excellente lecture en ce qui me concerne qui m'a offert de bonnes réponses et de bonnes pistes de réflexions sur le rôle du langage dans notre représentation du monde. Pour les plus réfractaire au genre, l'introduction du traducteur nous offre une bonne synthèse des aphorismes de Wittgenstein et ne fait qu'une vingtaine de page et représente pourtant trois quart de l'intérêt du livre en ce qui me concerne, là où les écrits de l'auteur apportent plutôt des précisions sur sa pensée. Je n'ai plus qu'une seule envie après ceci, découvrir les autres travaux de l'auteur et continuer sur ma lancée.