Tractatus logico-philosophicus par Sisyphe
« Le rejet de l’identité écarte une méthode pour parler de la totalité des choses, et on trouvera que toute autre méthode qui pourrait être suggérée est également fallacieuse : c’est du moins ce que soutient Wittgenstein, et je crois à bon droit. Ceci revient à dire que « objet » est un pseudo-concept. Dire « x est un objet » c’est rien dire. Il suit de là que l’on ne peut énoncer des jugements comme « il y a plus de trois objets dans le monde », ou « il y a une infinité d’objets dans le monde ». Les objets peuvent être mentionnés qu’en relation à quelque propriété définie. Nous pouvons dire « il y a plus de trois objets qui soient humain », ou « il y a plus de trois objets qui soient rouge », car dans ces jugements le mot objet peut être remplacé par une variable dans le langage de la logique, la variable satisfaisant, dans le premier cas, la fonction « x est un humain », dans le second « x est rouge ». Mais quand nous essayons de dire « il y a plus de trois objets », cette substitution d’une variable au mot « objet » devient impossible, et la proposition est par conséquent vue comme dépourvue de signification. » p. 22 dans la préface de Russell
« 5.6 – Les frontières de mon langage sont les frontières de mon monde. » p.93
« 6-51 – Le scepticisme n’est pas irréfutable, mais évidement dépourvu de sens, quand il veut élever des doutes là où l’on ne peut poser de questions. » p. 111
« 6.53 – La méthode correcte en philosophie consisterait proprement en ceci : ne rien dire que ce qui se laisse dire, à savoir les propositions de la science de la nature – quelque chose qui, par conséquent, n’a rien à faire avec la philosophie -, puis quand quelqu’un d’autre voudrait dire quelque chose de métaphysique, lui démontrer toujours qu’il a omis de donner, dans ses propositions, une signification à certain signe. Cette méthode serait insatisfaisante pour l’autre – qui n’aurait pas le sentiment que nous lui avons enseigné la philosophie – mais ce serait la seule strictement correcte. » p. 112
« 1 – Le monde est tout ce qui a lieu. […]
2 – Ce qui a lieu, le fait, est la subsistance d’états de chose. […]
3 – L’image logique des faits est la pensée. […]
4 – La pensé est la proposition pourvue de sens. […]
5 – La proposition est une fonction de vérité des propositions élémentaires. […]
6 – La forme générale de la fonction de vérité est : [p,E,N(E)]. C’est la forme générale de la proposition. […]
7 – Sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence. »