Ce livre est très intéressant car il fait la somme de toutes une série d’arguments que l’on n’entend que trop peu dans les médias, presque entièrement dévolus à l’idéologie libérale. Ainsi Thomas Porcher va décrire de manière simple mais précise des tas de phénomène qui ne sont jamais pris en compte comme la méritocratie qui fait croire à ceux qui ont réussi qu’il ne doive leur succès qu’à leur travail et non aux structures publiques et au système favorisant ceux qui ont un gros bagage culturel, et/ou économique et/ou un bon réseau.
Les sujets abordés vont de l’importance des traités de libre échange à la précarité qui s’est développée pour faire baisser le chômage, en passant par les bases libérales que sont les traités européens qui empêche une politique plus sociale, ou encore de l’importance et du coût pas si élevé de la dépense publique.
Seul défaut, commun à tous les courants de gauche mais également à tous les médias, la mauvaise connaissance des aspects scientifiques. Thomas Porcher écoute les scientifiques quand ils disent que la planète se réchauffe, mais ces mêmes personnes deviennent à la solde des lobbies quand elles disent que les énergies renouvelables ne constituent pas vraiment une solution. Cela reste un détail, quelques lignes, au milieu d’un tout pertinent. Les informations manquent parfois de sources et sont difficilement vérifiables.