Trames - La Culture, tome 7 par Ial
Malgré le fait que ça ne soit pas mon premier Banks, j'avoue être complètement tomber dans le panneau, dans ses faux auspices bon enfant de quête picaresque et de vengeance à travers les étoiles, de grand méchant usurpateur sonnant presque comme une parodie de romans de cape et d'épée, ce décor démesuré de planète artificielle géante emménagée en niveaux - jusqu'au moment où, arrivé au dernier quart du livre, les vrais enjeux nous déboulent dans le visage avec la force d'impact d'une Unité de Contact Général lancée à pleine vitesse, et Trames devient alors vraiment un roman de la Culture.
Un livre d'intrigues gigognes se déroulant sur une planète gigogne, fûté.
La conclusion se dévore d'un coup et peut se voir comment une manière de redéfinir le terme "expédier", sans que ça soit forcément un mal : l'impact n'en est que meilleur, et le dernier paragraphe m'a presque valu une crise cardiaque à lui seul. Un épilogue (astucieusement dissimulé derrière un lexique à la Tolkien) vient quelque peu adoucir ce caractère abrupte.
In fine, on est effectivement loin d'un chef d'oeuvre tel que l'Usage des Armes, mais on reste dans le domaine des très bonnes lectures. On en redemande, vivement Surface Detail, et à nouveau ce thème des univers artificiels.