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Un mauvais départ
Pourquoi avoir jeté mon dévolu sur Transférés ? Eh bien, je dois avouer que j'étais séduite par son concept on ne peut plus dystopique : condamner les criminels à coup de rhumes, de grippes et autres maladies, certaines étant beaucoup plus graves que celles-ci.
Seulement voilà, les débuts ont été un peu difficiles. Pas parce que ma lecture était laborieuse, au contraire ; le style est fluide, sans lourdeurs, mais… Tout va très vite ! Les bases de l'histoire ne sont pas encore posées que l'on rentre déjà au coeur de l'intrigue, ce qui m'a donné l'impression de survoler les évènements, plutôt que de les vivre aux côtés des personnages. Et, précipitation oblige, le scénario m'a semblé manquer en matière.
Il en va de même pour les protagonistes que j'ai parfois trouvés creux. La naïveté de Talia m'a d'ailleurs fait grincer des dents dans un premier temps. J'ai néanmoins revu mon jugement. En effet, son comportement de « fille riche à papa qui ne sait rien de la misère du monde » ne m'a finalement pas paru si incohérent.
Petit à petit donc, l'histoire a réussi à me faire changer d'avis…
Une dystopie tout ce qu'il y a de plus classique
Soyons clairs : Transférés est une lecture assez facile. Du coup, pas de secrets quant aux mécanismes utilisés, propres au genre de la dystopie : les dérives d'une société enfin mises en lumière, un système contre lequel les plus démunis souhaitent se révolter et, bien entendu, une héroïne qui croit pouvoir sauver cette facette du monde qu'elle vient juste de découvrir !
Bref, vous voyez le topo. Pour autant, il n'y a pas de mystères : ça fonctionne admirablement bien me concernant ! En outre, l'idée de base est la petite touche d'originalité qui a permis d'égayer ce schéma si classique et, malheureusement, un brin récurrent – j'ai fini par arrêter de compter les allées et venues de Talia au Barbican.
Malgré ces quelques inconvénients, je ressors plus que satisfaite de ma lecture. Si l'action débordante m'a gênée au début, elle a permis de renforcer l'intrigue par la suite, qui m'a irrémédiablement happée !