SCANDALEUX
là où la position des TERF est haineuse, c'est déjà qu'elle se prétendent féministe MAIS font absolument tout le contraire du féminisme déjà. Réduire la féminité a un organe de reproduction et un...
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le 5 mai 2024
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Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre dès sa sortie. Je ne regrette pas cet achat. J'ai passé un très bon moment. On rentre tout de suite dans le vif du sujet grâce au personnage de Robert/Catherine. On apprend des nouveaux mots et on se délecte de quelques punchlines bien senties. Il y a aussi beaucoup d'ironie. Je n'en suis pas toujours très fan mais là ça aide à lire ce pavé de près de 400 pages rapidement. Il y a quelques notions compliquées mais bien expliquées. Les autrices sont jeunes et cherchent à créer une certaine connivence avec le tutoiement et un langage assez familier.
les gynandromorphes autogynéphilie rêvent de se taper le ladyboy, tout en étant le ladyboy, avant de finir par rêver d'être une véritable femelle.
Elles n'y parviennent pas toujours. Surtout quand des mots comme "horreur" ou "boucherie" sont utilisés pour qualifier les opérations de changement de sexe. Je trouve cela excessif personnellement. En tout cas, cela dénote un côté technophobe (on parle de techno-médecine). Par contre, point de transphobie à mon avis. Elles sont conservatrices mais pas intolérantes. Que des adultes consentants explorent, discrètement et à leurs frais, sexualité et genre, aucun problème. Mais quand des enfants veulent transitionner avec des traitements lourds, coûteux, irréversibles et parfois dangereux ; alors là les questions sont légitimes et la prudence de mise (la loi votée récemment au Sénat va dans ce sens).
Les enfants doivent rester en dehors des lubies identitaires et sexuelles des adultes.
Pour ce qui est du fond du problème, il y a selon moi deux types de progressisme. D'abord un progressisme woke, celui de la pensée magique et du déni de la réalité biologique. Exemple : "Depuis 2016, en France, il est possible d'avoir la mention femme inscrite sur ses papiers d'identité tout en ayant un pénis." Le but étant de simplifier la vie quotidienne des personnes trans. Intention louable mais il faut penser à la société toute entière, surtout quand le passing n'est pas convaincant. Et puis il y a le techno-progressisme. Je ne parle pas du transhumanisme qui a aussi sa part de pensée délirante déconnectée de la réalité.
Nous avons découvert un monde où tout est flou et relatif. Un monde où il n'y a aucune place pour le réel, pour ce qui relève de la raison, ce qui est facilement mesurable, observable, quantifiable, descriptible. C'est la dictature du ressenti
Je parle du progrès scientifique et technique qui a soulagé beaucoup de souffrances et nous a grandement simplifié la vie. Exemples : la pilule, l'IVG (les autrices sont pour) mais aussi la PMA, la GPA et demain l'utérus artificiel. Et là il est probable que nos avis divergent car pour elles, il y a des limites qu'il ne faudrait pas dépasser. Tandis que pour moi, on n'arrête pas le progrès. Il faudrait même l'accélérer. Étudier les dérives, obstacles et échecs afin d'y remédier. Je suis pour une science qui avance (non sans conscience). Et qui avance assez vite en sachant prendre des risques.
La base : comprendre le trouble et comprendre les effets des traitements qu'on administre. Sans cela, comment prétendre qu'on « soigne » ?
Avancer vers quoi me direz-vous ? Eh bien toujours les mêmes fondamentaux : la survie et la reproduction. La survie déjà en faisant en sorte que les jeunes ne se suicident pas (ce qui ne veut pas dire qu'il faut céder au chantage au suicide). Et puis la reproduction. Gros enjeu actuellement avec la baisse de la natalité. Pour moi comme pour la nature (la culture est une seconde nature), tous les coups sont permis. Par exemple greffer des utérus et des pénis. Dans le futur il y aura véritablement des femmes à pénis et des hommes enceints. Ils pourront avoir des enfants ensemble. La vie continue, coûte que coûte.
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le 7 juin 2024
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