Court texte de Robert Silverberg datant de 1973.
On y parle d'un thème cher à la SF d'alors : la surpopulation, et un thème cher à Silverberg : la ville.
Dans le monde futur qu'il imagine, les grandes structures étatiques, devenues ingérables se sont écroulées et la population a été répartie entre divers ensembles urbains, plus ou moins autonomes, vivants séparés les une des autres bien que ces villes soient au touche-touche.
En effet, comme dans une immense conurbation, chaque ville n'est séparée de ses voisines que par un périphérique tenant lieu de no man's land, puisqu'on comprend que la norme au sein de ces communautés est plutôt de rester cantonné chez soi. Se déplacer chez les "voisines" relèvent plutôt de l'exception.
C'est dans ce contexte que l'on fait la connaissance du narrateur qui, à la suite du vol du programme central de sa cité, va devoir la quitter pour le récupérer. En effet, privée de ce programme, la ville est condamnée. Celui-ci gère en effet la plupart des fonctions de base de la cité : recyclage des eaux usées, de l'air, nettoyage des rues, approvisionnement des immeubles en eaux, électricité... police (car ce sont des robots, eux aussi dirigés par ce programme qui maintiennent l'ordre).
L'idée de villes automatisées quasiment en entier et très dépendantes donc de leur programme central est intéressante, mais Silverberg passe assez vite à autre chose en envoyant son héros dans les cités voisines. On découvre donc par petites touches quelques éléments de cette nouvelle société : entraide entre Humains face à la police robotique, encadrement strict des déplacements de populations, précarité du logement...
Le tout est cependant bien court, et j'ai regretté cette brièveté. C'est trop court pour être vraiment réussi de mon point de vue. Ce serait comme une sorte de prélude aux monades Urbaines (pourtant publiées 2 ans plus tôt.