Trust d’Hernan Diaz est-il un bon livre ? Oui, aucun doute à ce sujet. Est-ce qu’il m’a plu ? Non, j’ai toujours du mal avec les exploits littéraires qui paraissent avoir été conçus en tant que tels. La construction, comme dans la vie réelle, ne dévoile pas tout. Elle est remarquable. Les thèmes sont nombreux et se révèlent peu à peu. Le livre est long, demande des efforts. À cause de la forme, et ce n’est pas ce que je préfère.
Benjamin Rask est un homme réservé, qui a connu une enfance privilégiée. Adulte, il devient richissime. Il a épousé Hélène, qui a passé presque toute sa vie en Europe, aussi réservée que lui.
Andrew Bevel écrit un livre pour rétablir une vérité. Le point commun entre les deux hommes : ils se sont enrichis pendant la crise de 1929.
Les deux cents premières pages, sans aucun dialogue, n’ont rien de captivant. Où l’auteur veut-il en venir ? Le livre s’anime dans la troisième partie. Certaines choses se précisent, d’autres mystères apparaissent.
La dernière partie dévoile le mystère de la richesse insolente gagnée pendant la crise de 1929, enfin… dévoile… Je crois avoir compris, mais ce n’est pas simple.
Les deux thèmes principaux du livre :
— L’enrichissement par la finance, avec quelques belles diatribes contre cette méthode, dans la bouche d’un anarchiste.
— On ne parvient jamais à connaître quelqu’un, fût-il un proche.
Les quatre narrateurs révèlent une partie de la vérité, mais une vérité toujours biaisée. Peut-être faudrait-il le relire pour traquer similitudes et différences ?