Je ne peux pas imaginer ma réaction si l'on m'annonçait que l'enfant que j'élève depuis deux ans n'était au final pas le mien ? C'est exactement le cauchemar que vivent Pete et Maddie lorsque Miles Lambert frappe à leur porte et leur révèle une vérité terrifiante : un échange à la naissance les a privés de leur fils biologique, David, tandis qu'ils ont chéri et aimé Theo, qui appartient en réalité aux Lambert.
Ce thriller psychologique de JP Delaney, m'a happée dès les premières pages, bien que le thème ait été traité de nombreuses fois, je pense à Tel père, tel fils ou encore La vie est un long fleuve tranquille. L'histoire commence comme un drame familial, mais prend rapidement des allures de cauchemar. D'abord animées par de bonnes intentions, les deux familles tentent de s'unir pour le bien des enfants. Mais très vite, le doute et la suspicion s'installent. Qui manipule qui ? Quelles sont les véritables intentions des Lambert ? Loin d'un simple récit sur la parentalité, Tu nous appartiens devient une véritable descente aux enfers, entre dilemmes moraux et bataille juridique.
JP Delaney sait comment jouer avec nos nerfs. Les chapitres courts et les rebondissements incessants rendent la lecture totalement addictive. J'ai oscillé entre la colère, la tristesse et l'angoisse tout au long du roman. Pete m'a profondément émue par son combat pour protéger Theo, tandis que Miles incarne un antagoniste glaçant, difficile à cerner. Et que dire de Maddie et Lucy ? Leur détresse est poignante, leur impuissance terriblement réaliste.
Si j'avais vu venir certains retournements, d'autres m'ont laissée sans voix. Ce roman explore avec justesse la question essentielle : qu'est-ce qu'être parent ? Les liens du sang sont-ils plus forts que ceux du cœur ?
Un thriller haletant, oppressant, qui m'a hantée bien après avoir tourné la dernière page.
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