(...)Ce que je retiendrai avant tout de ce livre, c’est l’audace. L’audace de l’auteur, Michael Roch, qui a osé écrire une histoire très très pulp, bourré de testostérone ; et l’audace de l’éditeur, Walrus, qui a osé publier ce récit hors norme.
Bref, c’est une idée très « couillue » que ce bouquin.
Sur un pitch assez simple, toute l’histoire (ou presque) se déroule comme une énooooorme scène d’action. Ça m’a pris totalement au dépourvu ! A tel point que pendant ma lecture, je n’arrêtais pas de me dire « Non, ce n’est pas possible, il va bien poser les flingues à un moment ou à un autre ! ».
Je n’ai pas pu m’empêcher de penser aux blockbusters d’action hollywoodiens, si bien que malgré la couverture, le personnage de Twelve a rapidement pris les traits de Bruce Willis dans ma tête. Il faut dire que parmi tous les livres que j’ai lu, celui-ci est un des plus cinématographique que je connaisse (à part peut-être les livres de Luc Besson Arthur et les minimoys, qui ont été écrits pour être filmés). A croire que l’histoire a d’abord été pensée comme un scénario.
C’est là aussi que j’ai senti la faiblesse du récit. A trop ressembler à un film d’action classique, j’ai souvent anticipé la suite de l’histoire. Et après les premières pages qui m’ont scotchée par leur audace, je me suis ennuyée une partie du temps. Au bout d’un moment, on tombe sur un schéma qui se répète et j’ai attendu trop longtemps un peu de renouveau.
Alors, oui, il y a toute une dimension fantastique/mystique très intéressante, mais connaissant la ligne éditoriale de Walrus, je ne peux pas dire qu’elle m’a vraiment surprise, et au final, cette lecture me laisse un peu sur ma faim.
Alors est-ce que j’aurai aimé que le récit aille encore plus loin ? Peut-être. Michael Roch en a certainement les capacités, et ce récit confirme tout le bien que je pense de son écriture : dynamique, précise et imagée. Et même si Twelve ne m’a pas entièrement convaincue, je reste à l’affut de ses prochains projets car à mon sens, cela reste un auteur à surveiller de près !