Dorénavant,appelez-moi Joe Chip.

Ubik est un roman de science-fiction écrit par Philip Kindred Dick et publié en 1969.Je crois qu'il n'est plus nécessaire DU TOUT de présenter cet homme , pour plus de détails je vous renvoies tous à mes précédentes critiques (eeeh pssst ! ça ça veut dire ajoute moi en éclaireur).
Dans "Ubik" donc , nous sommes confronté à un univers Dickien de base : Glen Rucinter est le directeur d'une agence spécialisé dans le contre-espionnage industriel.En effet,dans le monde décrit dans ce roman,la société contient des êtres dotés de pouvoir psionique capable de lire dans les pensées mais aussi d'accomplir toute autre chose assez dérangeante comme s'approprier l'esprit d'une personne ou changer le continuum espace-temps.Etant donné l'aspect assez "intrusif" de ces êtres,les sociétés font donc appel à Rucinter pour contrer les menaces psionique,jusqu'au jour où un contrat énorme lui tombe tout cuit dans le gosier.Il s'agirait de débarrasser une société lunaire d'un grand nombre de précog ou autres saleté psychiques alors Rucinter charge Joe Chip,un de ses meilleurs testeurs,à former une équipe de onze individu capable de mener la mission à bout.Mais rien,bien entendu,se passera comme prévus initialement et bien vite,ce sont les frontières même de la réalité et les lois du temps qui vont se trouver impactés par cette mission à très haut risques.
Ubik ce n'est pas seulement l'un des trois livres les plus connus de K.Dick avec Est-ce que les androïdes rêvent de moutons électriques ? et Le maître du haut-château,c'est à mon gout la pièce maîtresse de l'écrivain et de son style littéraire (la science-fiction).Tout y est,hormis peut être les batailles spatiales.
Sans exagérer,car entres vous et moi ce livre tends à l’exagération,ce roman est une sorte d'escalade escarpée vers les altitudes insondables du réels.En sortant de sa lecture , comme tout les livres de l'auteur mais X100 , on se met à regarder tout autour de soi d'un air profondément hagard.A chaque retournement de situation,hop et c'est une nouvelle crise existentielle qui commence ! Surtout pour le héros principal,ce Joe Chip sur lequel toutes les emmerdes du mondes tombent sans discontinue,mais aussi pour les deux bords du roman ; a savoir lecteur et auteur.
L'avant-gardisme d'Ubik ne se situe pas dans une quelconque déconstruction de la narration,chose qui aurait été bien lourde à lire tant le scénario est virtuellement complexe.Non,au contraire le simplisme avec le quelle l'auteur nous transmets toutes la virtuosité des paradoxes qu'il étaye en bout de roman est véritablement bénéfique pour son mindfuck total.On retrouve la toile de fond du jeu basé sur l'univers Dickien,Californium (que je vous recommandes aussi,si vous pouvez encore le télécharger) ainsi qu'un apport considérable,et indéniable,à tout les scénario de films ou de comics à succès de ces dernières décennies. Ubik sort du cadre de sa propre oeuvre et devient fondatrice.Ainsi,il n'a plus à rougir de son titre en effet.
C'est fous ! D'habitude,je trouves toujours un "néanmoins" à glisser quelque part mais là...panne seche. Ce livre doit contenir quelques coquilles scénaristiques mais l'emportement qu'il suscite nous empêches de les voir.
Au final,un dix,un cœur...un autre K.Dick,une autre valeur sure.Il va être compliqué de trouver aussi intéressant que ce livre à présent mais l'été n'est pas finit et même si je m'attaque,après Ubik,à un pavé de sf,je sais que En attendant l'année dernière et Les joueurs de Titan m'attendent non loin.
Oui je fai du teasing mais après l'excitante lecture que fut Ubik,je ne peux que désirer,tout comme Pat Conley,accélérer ou remonter dans le temps pour lire et relire K.Dick sous toutes ses coutures.