Vous allez adorer vous perdre dedans ! Second livre de K. Dick que j’ai pu lire, Ubik a beaucoup plus suscité ma curiosité que The man in the high castle et, de par ses personnages, avec lesquels on devient presque intime, et le mystère constant en aucun cas dérangeant, on plonge littéralement dans l’univers que l’auteur a imaginé. C’est brillamment écrit et on ne peut que regretter que le livre soit aussi court.
Le genre dystopique est très intéressant et rend compte du scepticisme et de la paranoïa de K. Dick. Il tacle ouvertement le capitalisme et l’ultra monétisation de la société à travers Joe Chip, une sorte d’héros picaresque qui n’est pas à l’aise avec les mœurs de son temps. Et on peut le comprendre tant l’univers est névrosé, décrit avec énormément de petits détails qui vous y transportent.
Même si après une bonne centaine de pages K. Dick nous a perdus, impossible de rendre les armes, on s’accroche et on imagine. C’est la grande force de ce livre : il perturbe et c’en est plaisant.