De ce rien.
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Ce livre ne me laissera pas un souvenir durable, à cause de sa première moitié. Pourtant, avec le recul, c'est une moitié nécessaire, comme introduction à la seconde. Mais elle est pénible. L'auteure y raconte une histoire de ses parents et de son enfance. Elle nous la raconte avec le point de vue d'une enfant qui retransmet ses souvenirs ou ceux dont elle a hérité. Ici de sa mère plutôt, puisque son père était absent, par choix, comme une sentence. C'est le ton froidement innocent, avec les détails du quotidien, sans aucune implication qui rend cette première partie pénible et longue. Mais elle installe le scénario, les personnages, la relation mère-fille, et le père absent, lâche, et bien pire que ça. "Pourquoi la mère aime-t-elle cet homme ?" est la question qui nous reste en travers de la gorge tout au long du livre.
L'évocation du drame tient en quelques lignes et mots crus.
Puis vient la seconde partie. Ce n'est plus la petite fille qui parle, mais la femme en re-construction, qui passe par différentes phases jusqu'à la fin du bouquin. Cette partie est nettement plus vivante, plus réelle, plus présente. Cette fois l'émotion transparaît clairement, et permet de se plonger dans les questionnements de l'auteure. J'ai aimé sa tirade, élucidation sur l'amour impossible entre un homme et une femme séparés par une sorte de lutte des classes, où lui n'a d'autre but que de l'empêcher elle de pénétrer dans son monde, voire même de la rabaisser encore.
C'est la tirade, je crois, qui scelle l'amour bien réel lui, d'une mère et de sa fille.
J'ai emprunté le bouquin que ma mère a mis de côté pour ma sœur.
Créée
le 10 déc. 2015
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