Un goût de pas assez...

Plus je réfléchis, plus je deviens critique envers de ce roman écrit en 1970. Aussi je me dépêche de donner mon avis. C'est un roman agréable à la lecture Le narrateur omniscient relate la "naissance" à la conscience de Copeau, pseudo d'un être qui n'est plus humain tellement il est asservi par une société totalitaire. Cet asservissement est "volontaire" à l'aide de traitements médicamenteux. Voir La Boétie sur le sujet de l'asservissement volontaire. Cette naissance va être contrecarrée dans un premier temps par ses "frères" et "soeurs" qui pensent faire son bien. On a ici l'exemple de la valorisation de la délation dont on a vu l'exemple pendant la pandémie. L'auteur aurait pu s'arrêter là.

Néanmoins, la seconde partie qui voit la re-renaissance du "héros" est bluffante car elle inclue des coups de théâtre qui amènent à réfléchir sur la main mise d'une oligarchie sur nos sociétés actuelles. Il n'y a qu'à penser aux super-riches qui se font construire des bunkers dans l'attente de la fin de ce monde fondé sur l'asservissement volontaire. La dictature technologique actuelle est anticipée par l'auteur. Ce dernier a également une idée bluffant sur la façon dont une société totalitaire se débarrasse de ses "déviants".

Enfin, pour conclure, ce roman est plaisant malgré des passages dérangeants, pour ne pas dire nauséeux. Les personnages féminins sont mal traités, au sens propre comme au sens figuré. Quant au personnage de "Roi", il aurait mérité d'être plus développé. Quel est son rôle dans ce système totalitaire ?

Je vais de ce pas lire le roman Nous autres de l'auteur russe Zamiatine.