On peut dire que j’attendais ce nouveau roman de Philippe Besson.
Nos rendez-vous ne m’ont jamais déçu. Une plume qui me parle. Qui me bouleverse. Qui si souvent a raisonné en moi … Et j’attends chaque livre comme un battement de cœur. Un moment spécial. Une émotion toujours renouvelée.
J’ai dévoré UN CERTAIN PAUL DARRIGRAND.
On retrouve ici ce qui a fait le succès d’ARRETE AVEC TES MENSONGES. Le récit débute quelques mois après son histoire avec Thomas Andrieu et Besson nous va nous raconter cette nouvelle histoire d’amour et son combat contre la maladie qui va venir bouleverser sa jeunesse.
Philippe Besson se livre ici plus que jamais et « avoue » les pirouettes qu’il a pu faire dans ses précédents ouvrages. Il évoque la part de vrai et de romanesque contenus par exemple dans SON FRÈRE ou dans UN GARÇON D’ITALIE, confessions oh combien intéressantes pour qui a déjà lu Besson. Pour qui aime ses écrits.
On a donc ici une sorte de suite aux confessions entamées dans ARRETE AVEC TES MENSONGES avec cet incertain Paul Darrigrand en lieu et place de Thomas Andrieu.
Oui mais justement ce Paul Darrigrand là n’est pas Thomas Andrieu …
Je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé. Besson offre une part de sa vérité et la partie consacrée à la maladie m’a plus emportée que l’histoire d’amour avec Paul.
Peut-être parce que j’avais cette sensation de redite, avec cet amour une nouvelle fois caché, dissimulé.
Peut-être parce que le précédent livre m’avait tellement bouleversé et je ne voulais pas savoir que quelqu’un était venu après Thomas Andrieu. Figure pour moi d’un immense amour. Où rien ne peut exister après.
Evidemment, la plume de Besson est sublime, intime et émouvante, ne vous méprenez pas. Qui aime l’auteur passera un excellent moment et se plaira dans ses lignes intimes et poétiques.
Même si le fantôme de Thomas risque de laisser un certain goût de nostalgie à certains d’entre nous.