Il y a un peu plus d’un an, je dévorais "Arrête avec tes mensonges", et découvrais les premières amours de Philippe Besson c’était fort, émouvant et touchant à la fois. Nous quittons Thomas Andrieu pour parcourir une nouvelle tranche de la vie de l’auteur avec "Un certain Paul Darrigrand". A nouveau un amour clandestin nous est dévoilé à la faveur d’une photo jaunie prise pour garder une trace du passé. Nous entrons dans les méandres d’un triangle amoureux qui ne laissera personne indemne. C’est bien connu, les histoires d’amour finissent mal mais lorsque la maladie arrive tel un quatrième personnage, on en a des frissons. A nouveau la magie opère et j’ai eu beaucoup d’émotions au fil des lignes et de la finesse du style de l’auteur. L’écriture semble tellement naturelle comme une fable éternelle, elle nous parcourt et vient toucher en nous les points sensibles à chacun différent. L’amour lorsqu’il est secret semble prendre une place encore plus grande dans la vie de ceux qui le vive. La douleur qui l’accompagne est prégnante, elle fait partie de ce tout et semble indissociable. Aimé Paul Darrigrand, c’est souffrir mais c’est aussi vivre une histoire d’amour intense. Les moments où ils sont ensemble semblent rares et volés, ils en deviennent chauds bouillants avec une urgence à vivre ce qui est interdit mais le désir est plus fort que tout. J’ai beaucoup aimé les moments où l’auteur nous dit s’être servis de telle expérience, de telle émotion dans un de ses nombreux romans en rapport avec ce qu’il a lui-même expérimenté ou vécu. Savoir que c’est une histoire « vraie » rend tout ce récit encore plus dramatique et l’on se réjouit que la maladie s’en soit allée. Merci pour cette belle confession, pour la confiance et pour les clins d’œil à l’île de Ré. Bonne lecture.
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