Puissant !
Vincent Madigan est un flic qui n'a pas toujours été très réglo. Ami avec les mafieux, il a une importante dette à éponger et monte un gros coup pour se refaire. Un flic ripou, on en a vu, revu, lu...
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le 8 oct. 2016
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Publié sur L'Homme qui lit :
Un an après l’excellent Les Assassins, et pour ne pas déroger aux habitudes, nous retrouvons Roger Jon Ellory avec son polar annuel, toujours chez Sonatine, l’éditeur spécialisé dans le roman frissonnant. Nous voici de nouveau au sein du célèbre NYPD, le département de police de la ville de New York cher à l’auteur, que l’on avait déjà apprécié dans Les Anges de New York.
Vincent Madigan est un de ces flics corrompu jusqu’à l’os, qui a tiré un trait quelques années plus tôt sur ses idéaux et la bonne morale, afin de se remplir les poches, et d’éponger diverses dettes. Homme de main et indic de Sandià, le mafieux du coin, Madigan est un sale type qui ne parle plus ni à ses ex femmes ni à ses enfants, carbure à l’alcool et aux médicaments, mais est toutefois un bon flic.
Je suis surpris chaque matin en me réveillant de m’apercevoir que
personne ne m’a tué.
La grande spécialité de Madigan reste quand même de prendre de mauvaises décisions, comme par exemple celle de monter une équipe pour faire un casse dans une des planques qu’utilise Sandià pour stocker le fric de ses activités illégales. Après avoir dézingué les porte-flingues du mafieux et récupéré un paquet de pognon, il se débarrasse de ses partenaires d’un jour. Seulement voilà, rien n’est jamais aussi simple, et tandis qu’il se voit confier l’enquête sur l’une des deux tueries, il découvre une petite fille blessée par une balle perdue, cachée dans la maison de Sandià.
De son côté, le mafieux met la pression sur Madigan afin qu’il lui livre le nom des coupables, car son neveu faisait partie des porte-flingues abattus pour de l’argent de toute façon inutilisable, car lui-même volé lors d’un braquage, et donc tracé. Et comme si les mauvaises nouvelles ne suffisaient pas, il va devoir composer avec l’arrivée d’un inspecteur des affaires internes sur les enquêtes…
Sans surprise, Un coeur sombre est un excellent polar, un roman noir dans lequel j’ai retrouvé avec plaisir la plume d’Ellory, qui s’impose aujourd’hui comme une figure incontournable de la littérature policière. Les personnages sont creusés, épais, l’auteur prenant le temps de les faire exister avant de les jeter dans l’arène de son imagination macabre, dont il ne nous épargne aucun détail, ne nous fait grâce d’aucune cruauté. Une lecture passionnante, un anti-héros qu’on adore détester, une intrigue bien menée, bref, un très bon Ellory.
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Créée
le 22 janv. 2017
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