Je m'étonne toujours des critiques littéraires s'enorgueillissant d'avoir identifié le meurtrier d'un roman policier bien avant le dénouement final, ce qui n'est jamais mon cas – je dois vraiment être con... Un cri sous la glace ne déroge pas à la règle et je me suis interrogé sur l'identité du tueur jusqu'à l'épilogue de l'enquête. D'ailleurs, vu le twist final, je me demande bien comment on peut deviner à l'avance le dénouement de l'intrigue : il doit y avoir pas mal de forfanterie chez ces lecteurs soi-disant omniscients !
Quoi qu'il en soit, si la conclusion de ce roman est habile et surprend le lecteur, le récit se trouve être un brin répétitif. En effet, l'auteure explore la psychologie de ces personnages de manière poussée, ce qui est logique pour un roman policier et constitue un bon point, mais souvent avec les mêmes schémas narratifs et en utilisant le même vocabulaire – l'expression "opiner du chef", par exemple, doit être utilisée une centaine de fois au bas mot ! Et il faut bien avouer que ces répétitions deviennent vite agaçantes. Et c'est dommage car cela altère le niveau de ce roman qui a pourtant de nombreux atouts à faire valoir.
Un cri sous la glace n'en demeure pas moins un roman qui emmène le lecteur sur des chemins éloignés de la vérité avant de le surprendre brillamment grâce à un twist final inattendu. Mais c'est tout...