Une série que je prends plaisir à lire. Le personnage de Chen est fascinant et toujours égal à lui-même, avec encore plus de contrainte et de danger pour lui.
Amateur de poésie et gastronome, il devra déjouer la surveillance du parti tout en enquêtant sur des meurtres étranges et brutaux.
J'aime se mélange d'enquête policière sur fond de poésie et de littérature. J'ai d'autant plus aimé qu'ici Qiu Xiaolong mentionne Robert Van Gulik, auteur de la fameuse série du juge Ti que j'affectionne particulièrement. Deux personnages forts, atypiques et incorruptibles de différentes époques.
L'intrigue est bien menée (comme toujours), avec une enquête fait à l'ancienne (tout en réflexion et douceur). Des parallèles sont faits entre le destin de la cuisinière Min et celui de la servante poétesse Xuanji (dynastie des Tang). Cela rend le tout très original et captivant. L'auteur fait également un clin d’œil à son roman "Une enquête du vénérable juge Ti", censé être écrit par Chen dans l'histoire.
Comme à son habitude, l'auteur nous dépeint à travers l’enquête une Chine actuelle avec ses enjeux politiques (pouvoir, richesse, corruption), son urbanisation massive, ses traditions et son modernisme, sa propagande, l'accroissement de la surveillance du peuple, etc.
Il y mentionne également la place et l'importance de la philosophie dans une culture ancestrale, de la cuisine chinoise, de la littérature et de la poésie classique.
Un récit savoureux, écrit tout en finesse et subtilité.