Pia Petersen figure avec Instants primaires à la 9e position de mon top 10. C'est dire si le roman par lequel j'ai découvert cette auteure franco-danoise m'a fait bonne impression!
J'attendais donc beaucoup d' Un écrivain, un vrai.
Le mélange de mauvais goût entre la littérature et la télé-réalité était un sujet intéressant, pourtant, il est sous-exploité. On comprend la descente aux enfers de Gary l'écrivain dès les 50 premières pages du livre, le reste est consacré aux rapports humains déséquilibrés, notamment entre Gary et sa femme, et à une romance unilatérale sans grand intérêt. Mise à part la chute, la critique porte bien plus sur l'attrait de la célébrité et des paillettes à tout prix, quelque soient les moyens pour y parvenir, que sur la télé-réalité en tant que telle.
Les personnages sont caricaturaux, et peu approfondis.
Entre l'utilisation étonnante des styles direct et indirect, la multitude de détails sur l'environnement, les changement constants de narrateur et le manque de repères chronologiques, la lecture est lourde. Ces tournures stylistiques sont auraient pu être intéressantes si elles n'avaient pas été poussées trop loin. Elles rendent donc la lecture presque désagréable.
Bref, c'est une déception, une vraie.