Je crois que ce qui m'a le plus dérangé dans ce livre c'est de se servir de l’œuvre d' Homère pour critiquer le monde actuel , à chaque fois avec une mauvaise foi évidente (depuis quand le migrant est un héro ?)
Qui plus est,Homère n'a pas vécu à l’époque du récit , il décrit une société qu'il n'a pas connu , l'auteur le sait,pourtant il va se servir de certains passages (bien sélectionnés) pour pendant la moitié du livre , étaler son dégout de notre société moderne , pour nous expliquer que les hommes ont besoin de murs et de frontières , que notre époque glorifie les faibles et que les violents (les vrais héros selon lui car il n'y a que eux qui agissent ) sont enfermés .
Les comparaisons sont souvent ridicules - les sirènes et le big data- et il est bien incapable d'expliquer en quoi cette Grèce fantasmée nous est tant supérieure , si ce n'est dans le "courage" de ses hommes qui ne rechignaient pas à mourir et à tuer pour la gloire ( la encore pur fantasme)
Il est assez évident que l'auteur s’identifie à Ulysse , il se considère comme lui de la race des hommes d'aventures , de ceux qui explorent et bravent les tempêtes , peut être même quand il rentre de deux mois de crapahutage dans la toundra se sent-il comme Ulysse revenant à Ithaque .
Le seul souci c'est qu'Ulysse est un personnage de fiction et que la réalité , même quand on est un baroudeur , la réalité est bien différente des chants épiques .