Située vers la fin des années 1970, l'histoire narrée depuis nos jours actuels est centrée sur Haraldur et Jónni, deux jeunes islandais plein d'idéaux qui partent travailler en Norvège, comme tant d'autres de leurs compatriotes, le temps d'un été pour financer leur voyage qu'ils ont tous deux prévu de faire. Haraldur, souvent appelé par son diminutif Halli, est le frère cadet de Pálli, le personnage principal dans Les Anges De L'Univers.
Lu dans le sillage de Les Rois D'Islande, on s'aperçoit que des membres de la famille Knudsen son également évoqués. C'est le troisième livre d'Einar Már Guðmundsson que j'ai lu et il me fait constater, depuis, que ses romans jusque-là se situent dans le même espace-temps.
Entre la capitale, Oslo, où l'on fait la fête, où l'on rencontre du monde tout en discutant et les montagnes norvégiennes où ça travaille sous des conditions climatiques pas souvent faciles, socialement et météorologiquement parlant, Halli et Jónni verront un imprévu se jucher sur les traces de poètes ou écrivains scandinaves qu'ils admirent et faire vaciller leur illusion commune : cet imprévu qu'est l'Amour, le grand.
Un Été Norvégien est une péripétie enchanteresse, un tendre hommage à une jeunesse insouciante et parfois rebelle, un hommage au voyage à l'époque où le punk transperce les illusions hippies, comme le terrorisme qui succède aux effluves perdues du Summer Of Love, mais avec également une bande son que l'on se met en tête avec des noms cités comme Bob Dylan et David Bowie.
Un livre qui tombe pile poil pour l'été présent ! Un délice nostalgique et rafraîchissant !