Un garçon parfaitement banal
20 ans après la liaison entre Jacob et Ernest, deux serveurs "parfaits" dans un restaurant chic de Suisse, ce dernier éprouve toujours des sentiments pour son ami qui l'avait trompé et fui avec un...
Par
le 25 oct. 2013
Ernest travaille dans un palace en Suisse, il s'épanouit parfaitement dans sa profession,il reste d'une extrême discrétion il est aussi bien strict dans son travail que dans sa vie. On ne connaît rien de sa vie personnelle, et pourtant pour lui, l'expression loin des yeux loin du cœur ne semble pas vouloir dire grand chose. Bien au contraire,il ne se passe pas un jour sans que Ernest ne pense à Jacob bien que l'ayant perdu de vue, depuis de nombreuses années, il ne l'a jamais rayé de sa mémoire,son passé reste enfermé dans le souvenir de Jacob. Impossible de balayer cette histoire d'un revers de la main. Celui- ci avait toujours su le retenir captif. Recevoir un courrier de l'être aimé en 1966 va rouvrir la blessure d'une passion folle, interdite et donc restée secrète L'effet sera aussi violentqu’une morsure de serpent. ..
Dans ce livre Alain Claude Sulzer nous rappelle à la fois que les souvenirs ne meurent jamais, ils traversent le temps et sont éternels, Ils finissent toujours pas refaire surface. Le bonheur est facilement acquis et aussi vite perdu. Une blessure ne cicatrise jamais. La preuve. L' homosexualité n'a jamais fait bon ménage avec la montée du nazisme dans les années 3o et dans les années 60 en Suisse, l'homophobie persistait encore.Il faut réprimer ce désir défendu.
Dès la première page, le lecteur est touché en plein cœur par le coté rêveur d' Ernest et surtout quand il prend conscience du trouble de celui-ci occasionné par la réception de la lettre de Jacob.L'auteur nous montre que l'amour d'un homme pour un autre homme ça existe vraiment et que cet amour n'est pas différent de celui qui existe entre un homme et une femme.Il semble que cet amour ne fonctionne qu'en sens unique. La douceur du souvenir semble prendre le pas sur la douleur de l'absence. Pourtant on constate avec effroi que Ernest est devenu
soumis à cet amour qui exerce sur lui un certain pouvoir
Pourquoi ce livre se lit d'une traite ? Tout simplement parce que Ernest est un personnage très attachant et que l'on n'éprouve pas du tout l'envie de l'abandonner en plein cœur du roman, lui qui a su attirer notre attention dès le début, On a l'impression qu'il nous demande une faveur celle de le libérer de cet amour dans lequel il s'est emmuré depuis de nombreuses années. Si la vraisemblance de l'histoire peut susciter de l'intérêt, il est regrettable toutefois que certains passages soient un peu longs et et provoquent chez le lecteur un certain ennui
Créée
le 30 janv. 2017
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