Alphonse, c'est le nom qu'il a choisi, est le narrateur de ce roman. C'est un garçon de 10 ans, il ne sait plus comment se démêler de son ennui, il reste des heures immobile sur le canapé du salon. Il va à la plage accompagné de sa grand-mère, il aime espionner une famille pour saisir l'essence du bonheur pour comprendre ce que c'est d'avoir une famille comme les autres.
La rencontre avec Baptiste va changer sa vie monotone, il a l'impression, lorsqu'il est avec lui, de respirer librement, que tout est à sa place.
Un premier roman porté par une écriture juste et subtile pour décrire les tourments d'un jeune garçon. Par petites touches Hugo Lindenberg nous en dévoile les causes, les monstres du passé resurgissent, les camps de concentration, une maman disparue volontairement, le manque d'amour. Ces émotions brutes ne rendent pas toujours la lecture facile. Quelques pages inoubliables, le suicide de sa mère en parallèle avec le mal-être de Mike Brant, le combat contre des fourmis un épisode plein de cruauté. Un roman plein de sensibilité, une exploration de l'âme d'un enfant, de ses angoisses, de ses cauchemars, de ses souffrances.