Michael Cunningham, jeune ado n'était pas grand lecteur, une rencontre lui fait découvrir les romans de Virginia Woolf et "Mrs Dalloway".

Sans vraiment comprendre le sujet du livre, il retient une chose, la langue et l'écriture.

On peut dire que c'est son entrée en littérature.

Et bien des années plus tard, à l'âge de 45 ans, il publie "The hours", prix Pulitzer et best-seller, traduit en français en 1999.

Pour moi et comme beaucoup un coup de coeur saisissant, fracassant et d'une originalité hors norme, une lecture essentielle.

Les deux livres : "Les heures" et "Un jour d'avril" partagent le même schéma de construction, trois espaces temps et des personnages en intime connexion.

C'est malheureusement la seule comparaison, leur seul point commun.

Abordons son nouveau roman "Un jour en avril", trois dates :

-5 avril 2019 dans une maison de Brooklyn, une famille se délite, se désagrège, l'érosion d'un couple avec deux jeunes enfants qui paumés sont pourtant essentiels dans cette narration, témoins d'une réalité et sans pouvoir sur les évènements.

S'ajoute sous le même toit, Robbie, le jeune frère homo de la mère de cette fratrie.

Il vit sa vie par procuration via les réseaux sociaux.

-5 avril 2020, même famille au temps du confinement mondial, les angoisses gonflent, la maison devient une prison dans les ressentis de chacun.

Et Robbie est bloqué en Islande.

-5 avril 2021, la famille partie en vrille n'existe plus et Robbie a disparu.

M.Cunningham aborde des thèmes qu'il aime évoquer dans ses écrits :

New-York, l'homosexualité, les choix de vie, ces insatisfactions et ces contrariétés.

Ainsi que le dilemme entre liberté individuelle et pressions familiales.

Le style est fluide et m'a fait penser à A.Maupin et S.McCauley.

Même si je me suis un peu ennuyée, je trouve que M.C. cerne bien les désarrois, les égarements et les malaises de l'âme humaine.

bonnie1960
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le 28 août 2024

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