Dur dur de faire une critique de ce livre. Je suis assez mitigé. Il s’agit d’une autobiographie d’un auteur que j’apprécie particulièrement : Jean-Christophe Rufin. J’ai lu de lui « l’abyssin » et « Rouge Brésil », qui sont, pour moi, d’excellents romans. Pour « Le léopard sur le garrot », je suis partagé : le style est agréable à lire et certains passages sont passionnants… mais j’ai été parfois irrité par une sorte de fausse modestie de l’auteur (il fait médecine, science po, devient une figure de l’humanitaire, travaille dans deux gouvernements, et écrit plusieurs romans salués par la critique mais il insiste pour dire qu’il n’a aucun talent, qu’il a juste travaillé… mouais bon…). Dans d’autres passages, je l’ai trouvé quelque peu arrogant. Ainsi, lorsqu’il parle de ces premières publications politiques, il admet en premier lieu que ces travaux ne sont pas reconnus officiellement par le monde universitaire mais, selon lui, ils sont devenus la base de nombreux mémoires d’étudiants et étaient visionnaires… Voilà ce qui ma gêné : parfois faux modeste, parfois un peu arrogant.
Toutefois, je dois avouer que j’ai tout de même apprécié le livre. L’auteur nous fait voyager dans plusieurs univers très différents. Certaines réflexions m’ont beaucoup intéressé même si l’auteur a fait le choix de ne pas les développer dans ce livre (je suis parfois resté sur ma faim). J’ai particulièrement aimé ses débuts en médecine, les intrigues du milieu humanitaire et ses tourments lors de l’écriture de ces premiers romans.